Comme son pseudonyme ne l'indique pas, Bonnie B. est cambodgien
(nous vous épargnerons son véritable patronyme)
qui a fui la dictature sanglante de Pol Pot pour se retrouver
en Suisse, pays beaucoup plus calme et sécurisant. Après
un embryon d'études, il décide de monter un groupe.
En1992 il fait le voyage jusqu'à Chicago. Imprégné
de blues, harmoniciste talentueux (il n'y en pas tant que ça),
il joue avec des pointures telles que Buddy Guy (qui a fait une
grande partie de sa carrière avec un harmoniciste hors
pair : Junior Wells), ou bien Bernard Allison.
Après avoir mangé leur pain noir à Chicago
(ils leur arrivent de jouer dans les rues pour manger), à
court d'argent, ils décident de rentrer au bercail.
Mais la piqûre qui leur été faite aux USA
continue à faire son effet, ils décident d'enregistrer
ce 1er album sous l'égide de Dixiegrog. Le travail est
équitablement partagé, le batteur et le guitariste
se chargent des arrangements et de la production, Bonny lui se
penche plutôt sur les musiques et les textes (écrits
en français et adaptés par un irlandais).
Le tout donne un album bluesy novateur, les parties d'harmonica
sont de véritables directs au foie et le tout sonne très
moderne. Un bluesman cambodgien, ce n'est pas tous les jours que
cela arrive. On risque d'entendre parler de lui d'ici peu sur
la grande scène du blues. A découvrir.
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sur Bonny B.
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