Bon nombre de jazzmen ( et women), qu'ils soient instrumentistes
ou vocalistes ont enregistré des disques dédiés
aux ballades, agrémentés d'un orchestre à
cordes. Et à part quelques rares exceptions, Billie Holliday
dans Lady in satin ou Stan Getz sur Focus, ces projets n'ont jamais
donné de grands albums.
Malheureusement, Russel Malone n'échappe pas à
la règle. Après un premier morceau prometteur, Heartstrings,
un blues signé Milt Jackson, le guitariste se fourvoie
dans une musique sirupeuse. Certes, Russel Malone est un guitariste
adroit (mais doit-il encore le prouver ?), la section rythmique,
formée de Kenny Barron au piano, Christian Mc Bride à
la contrebasse et Jeff "Tain" Watts à la batterie,
est discrète et efficace à souhait (avec des musiciens
de ce calibre, le contraire eut été étonnant).
Quant aux arrangements de cordes, pourtant signés Alan
Broadbent, Johnny Mandel ou Dori Caymmi, ils n'apportent rien
de plus aux morceaux et la musique finit par s'enliser dans un
univers uniforme et édulcoré.
Pour les utilisateurs de musique de fond au coin du feu.
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plus sur Russel Malone.
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