Le trompettiste est de retour avec un nouveau groupe baptisé
" Ladyland quartet " en référence à
Jimi Hendrix. C'est au jeune guitariste Manu Codjia qu'il revient
de relever le défi de la six cordes, la section rythmique
étant assurée par le bassiste Michel Benita et le
batteur Philippe Garcia.
Un disque avec un son plus rock, plus fouillé que ces
précédents albums. Manu Codjia y est tout bonnement
époustouflant variant avec réussite les riffs acérés,
les nappes sonores ou les accords discrets.
Le son du trompettiste y est plus profond, plus incisif et n'est
pas sans rappeler celui de Miles Davis dans les années
soixante-dix. La musique est à la fois mélodique
et très rythmique, elle nous tient en haleine, entre les
soli aux influences rock du guitariste, les intros délicates
à la trompette et les rythmes très soutenus de la
batterie.
Au milieu de l'album, apparaissent deux titres d'influence orientale,
Magrouni avec le chanteur tunisien Mounir Troudi où la
voix s'accorde à merveille avec la batterie avant une entrée
à l'unisson de la trompette et de la guitare, et surtout
le magnifique Nina valeria, duo entre Erik Truffaz et le joueur
d'oud : Anouar Brahem, moment intense sur un morceau dépouillé
où chaque frottement de cordes, chaque souffle cuivré
est un enchantement.
Mantis est un très grand cru, un disque à la fois
tranchant et paisible, une belle réussite en tout cas.
En savoir
plus sur Erik Truffaz.
|