Les fées, penchées sur le berceau de Jean-François
Prins s'y connaissaient en musique.N'avaient -elles pas été
conseillées par son grand-père artiste lyrique et
producteur de Django Reinhardt (et par ses parents spécialistes
de musique classique et de jazz) .
Avec une telle hérédité, il était
difficile pour le petit Jean-François d'échapper
à la tradition familiale.
Sitôt diplômé ingénieur du son , c'est
par la guitare qu'il décida d'entrer dans le monde du jazz.
Des premiers pas qui le conduisirent du Conservatoire de Bruxelles,
où de l'accompagnement de Toots Thielemans, Kenny Werner,
Richard Rousselet vers les Etats-Unis où il vit avec son
épouse, la chanteuse de jazz Judy Niemack, et il vient
d'enregistrer son dernier album Light, hommage à Chet Baker,Wayne
Shorter,Lee Konitz et Miles Davis en compagnie d'un batteur et
d'un bassiste.
Comme d'habitude son jeu est précis, parfois lyrique,
dénué de tout effet superflu et toujours didactique
sans pour autant se départir de cet enthousiasme qui caractérise
l'artiste belge.
Que ce soit sur Light ou dans ses précédents enregistrements,
Jean-François Prins montre toujours une assurance, un professionnalisme
(il donne des cours au Conservatoire de Berlin) digne des grands
de la guitare acoustique.
Ce n'est probablement pas par hasard que le premier morceau de
cet excellent album est Someday My Prince will come, clin d'oeil
à son patronyme, aux fées du berceau , à
la beauté et au rêve, et à l'aura d'un artiste
reconnu et recherché sur les scènes du monde entier.
Jean-François Prins : un jazzman à suivre.....
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