Dee Dee Bridgewater a décidé de tourner (peut être
temporairement) une page dans sa carrière et après
4 albums en l'honneur d'Ella, elle souhaite apporter une nouvelle
vision à l'oeuvre musicale laissée par le compositeur
allemand Kurt Weill ( 1900-1950) qui s'imposa dans le monde de
la comédie musicale avec des paroliers comme Ira Gershwin
ou Bertolt Brecht.
D'entrée ce qui étonne est la facilité avec
laquelle sa voix colle à cet exercice bien loin de son
registre habituel, sur Lost in the stars elle est accompagnée
de choristes (dont sa fille) ainsi que d'une section de cuivres
soutenue par une rythmique jouée par les copains de longue
date : André Ceccarelli, Louis Winsberg, Minino Garay,
Ira Coleman...
Dee Dee Bridgewater, qui risque d'étonner ses fidèles
auditeurs, apporte la grâce de sa voix à des chansons
qui campèrent la gloire d'Hollywood : Bilbao song, Alabama
song (accompagné par un big band cuivré comprenant
Nicolas Folmer, Denis Leloup, Danièle Scannapieco...)
Si l'ensemble du registre exposé retient l'attention,
plusieurs titres se classent parmi les must : The saga of Jenny,
I'm a stranger here myself ou la ballade : Speak low.
Beaucoup moins jazz à l'état pur, ce nouveau disque
dont le titre donne le ton : This is new est l'occasion rêvée
pour la chanteuse de visiter en compagnie de ses musiciens d'autres
contrées où elle est toujours à l'aise.
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