Si vous désirez écouter du jazz bénéfique
à la santé et au moral, rafraîchissant, pas
sophistiqué pour un sou, rythmé à souhait
et qui ne prend pas la tête, foncer sur l'album Bowling
ball du belge Maxime Blésin.
Ce jeune guitariste a connu trois périodes déterminantes
dans son parcours de musicien et de compositeur.
Tout d'abord, son amour des grands musiciens brésiliens
(Chico Buarque, Joao Gilberto ) le conduisit à les rencontrer.
La qualité de ses interventions au parfum sud américain
dans son album laisse présager de la qualité de
leur impact sur son jeu.
Ensuite en compagnie de son ami le saxophoniste belge Stéphane
Mercier, il découvrit les USA, l'ouverture à d'autres
courants musicaux et l'écoute de pointures internationales
qui marqueront ses talents de compositeur du sceau de la diversité
(be bop, groove funky ...).
Enfin sa dernière période le conduisit au festival
de Jazz de Calvi, l'occasion d'apprécier l'excellent pianiste
Manu Duprey, le batteur Mourad Benhammou et le surprenant saxophoniste
ténor Eric Prost (révélation du festival
de jazz de Marciac sous la houlette de W Marsalis). Trois jeunes
musiciens français de talent qui vinrent en Belgique former
avec la complicité du bassiste Sal La Rocca ce quintet
qui s'exprime avec fougue sur Bowling ball.
Ce second album de Maxime Blésin est gai, de grande qualité,
explosif et parvient facilement à son but : celui du plaisir
de jouer et de s'exprimer avec l'éclat d'un strike au bowling.
Un jazz à mettre dans toutes les oreilles et à
découvrir avant tout le monde.
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