Qui se souvient encore qu'Elvis Costello apparut sur la scène
anglaise au beau milieu des années punk (fin des années
70), et qu'il avait la réputation de ne pas se laisser
prendre en photo sans ses éternelles lunettes noires, serré
dans son éternel custume sombre de fonctionnaire.
Un peu plus de vingt années plus tard et après
une coupure de quelques années dans sa carrière
solo au profit d'oeuvres plus collectives avec Burt Bacharach,
Paul McCartney, des BOF récompensées par des prix,
sa superbe collaboration avec la soprano Sophie
Von Otter (qui avait fait tourner la tête de l'un de
nos chroniqueurs), les rééditions remasterisées
de ses anciens albums et Best of, cet artiste atypique crée
la bonne surprise avec When I was cruel.
Nullement dépassé par les modes, bien au contraire,
il signe un album d'une grande richesse, extrêmement varié.
Tout y passe : morceaux rocks, électriques comme à
la bonne période, acoustiques, tendance world, et ballades
lumineuses qui frisent le génie avec toujours ce son identifiable
dès les premières notes : Tear off your own head
(it's a doll revolution).
Des chansons telles que Tart ou Alibi (succulente) sonnent déjà
comme des futurs classiques et lui permettent de retrouver deux
de ses ex-copains des Attractions comme Kieran Lynch aux claviers.
En 15 titres Elvis fait le tour de ses nombreuses connaissances
et influences, il reprend ses guitares en petite formation ou
s'accompagne d'une simple boite à rythmes pour nous emmener
dans son univers magique que les connaisseurs qualifient d'excellent
cru, pas loin de Trust.
Non, Elvis Costello n'a pas tourné la page pour prendre
une semie retraite, il n'a pas non plus perdu son sens de la mélodie
et nous le prouve avec When I was cruel N°2.
A écouter en urgence puis à aller voir en version
live lors de sa tournée européenne.
En
savoir plus sur Elvis Costello.
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