Gorée, un matin, une visite étonnante de l'île
au lever du jour, une découverte de la mémoire des
esclaves dans le silence, presque le recueillement. Juste avant
l'arrivée du premier bateau et des touristes arrivant de
Dakar. Au détours d'une ruelle, une surprise : de la musique,
celle d'un piano, un tempo inattendu dans ce petit paradis perdu
du Sénégal . Un moment, une sensation étrange
: la musique d'Antonio Farao.
Considéré par ses pairs comme la révélation,
titulaire de nombreux prix de piano, Antonio Farao quitta à
20 ans son Italie natale pour s'installer à New York, dans
La Mecque du jazz.
Influencé par Stan Getz et par le compositeur John Willams,
le pianiste (dont la ressemblance avec Kevin Costner dans Body
Guard est assez flagrante) est capable de nous entraîner
dans de douces ballades grâce à son respect des traditions
et à sa sensibilité mais aussi de soutenir le rythme
d'enfer du batteur attitré de Marsalis : Jeff Tain Watts
dans son précèdent enregistrement : Black Inside.
Enregistré en trio (batteur et bassiste) ce dernier album
: Next stories démontre tout le savoir faire de l'artiste,
cette synergie entre ses origines méditerranéennes
et sa connaissance des autres courants musicaux, mais aussi sa
capacité à jouer vite et fort lorsqu'il le désire.
Un album moelleux, qui peut vous accompagner toute la journée
en toile de fond ou vous tenir en haleine de par la variété
de styles des compositions du jeune "Maître".
Un artiste encore trop rare chez nous ! A découvrir si
vous êtes amateur de jazz ou tout simplement si vous désirez
comprendre pourquoi cette musique sonne comme un chant d'amour
dans l'ile de Gorée, un matin....
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