Alors que la rentrée est d'actualité pour bon nombre,
le saxophoniste s'offre quant à lui une récréation.
Il nous avait confié son
intérêt pour la musique de Stevie Wonder, Earth
Wind & Fire, Curtis Mayfild ou même Led Zeppelin. Avec
Elastic, il nous sert un disque teinté de pop, de funk
mais sans céder à une certaine facilité qui
pourrait se transformer en guimauve.
Même s'il a intitulé un des morceaux Jazz crimes,
le jazz n'est jamais très loin. Certes les amoureux de
ses précédents albums en quartet acoustique risquent
d'être étonnés (mais pas déçus).
Par contre, ceux qui avaient déjà découverts
l'enregistrement du collectif Yaya
3 y trouveront une suite logique. Par la musique d'une part,
mais aussi parce qu'on y retrouve le même trio. Sam Yahel
à l'orgue distille un groove bien maîtrisé
tandis que le batteur Brian Blade distribue quelques pêches
bien senties en drivant l'ensemble avec brio.
Joshua Redman se lâche avec un plaisir évident et
livre des solis à l'énergie revigorante. Il n'en
oublie pas pour autant les ballades Oumou, Letting go et Unknowing
viennent s'insérer avec à propos entre deux titres
au tempo plus relevé. Le saxophoniste vient s'y épancher
avec élégance et finesse.
Un album où Joshua dévoile une nouvelle facette
de son talent et qui devrait en séduire plus d'un. A écouter
impérativement.
En savoir
plus sur Joshua Redman.
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