Ouaouh ! Il ny va pas de main
morte pour son premier album ! Laissant de côté son
prénom (Daniel), Yvinek nous sert un opus déroutant,
intrépide et de toute évidence, sans concession.
Le bassiste hors norme aura mis du temps à se faire leader.
Après des années passées aux services des
autres comme musicien en studio ou sur scène (avec Hector
Zazou, Suzanne Vega, Ruychi Sakamoto, Dead Can Dance, John Cale,
Salif Keita, Cheb Mami, Maceo Parker, Dave Fiuczynski
) ou
comme directeur artistique sur des productions de Peter Gabriel
(Real World) ou David Byrne (Luaka Bop
), il se décide
enfin à livrer son univers personnel.
Il nous surprend avec une musique étrange et convulsive,
peuplée de bruitages, détendues calmes, de
beats obscurs ou encore de riffs ravageurs. Et si sa musique se
rapproche plus des univers de Brian Eno ou Laurie Anderson, le
jazz ny est pas pour autant absent. Les machines se mélangent
savamment aux instruments acoustiques, Pierre Alain Goualch au
piano et clavier, Stéphane Guillaume à la clarinette
basse, au bugle et aux saxophones, létonnant Olivier
Ker Ourio à lharmonica ou encore Médéric
Bourgue au violoncelle. Les morceaux sétirent dans
un univers futuriste et encore inconnu, aux confins du réel
mais dans une démarche artistique visionnaire et maîtrisée.
Alors préparez-vous à changer de galaxie, linclassable
est aux portes de vos maisons.
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