Dans la famille "création musicale en liberté",
je voudrais Mina Agossi, petite fille de Peggy Lee, fille de Jeanne
Lee et cousine éloignée de Björk.
Bien loin des chanteuses de jazz qui s'époumonent sans
danger sur des standards, Mina Agossi nous livre ses compostions
personnelles et un univers bien singulier, une musique à
haut risque où se mélangent écriture et improvisation.
Utilisant sa voix comme un instrument, elle susurre, virevolte,
explose, charme, swingue sans oublier pour autant un sens aigu
de la mélodie. L'absence volontaire d'instrument harmonique,
elle est accompagnée du contrebassiste Alex Hiele et du
batteur Bertrand Perrin qui lui laissent un espace de liberté
dans lequel elle s'engouffre avec spontanéité et
conviction.
De ses ascendances africaines, elle a su garder un côté
incantatoire et un appel à la transe, du jazz, elle a su
s'approprier la force du chant d'Abbey Lincoln et l'importance
du swing. Pour preuve cette version étrange, chaotique
et enivrante de Caravan de Duke Ellington.
Un disque d'une artiste en pleine liberté, à découvrir
pour ne pas rester en cage.
En
savoir plus sur Mina Agossi.
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