N'ayons pas peur des mots, le nouvel album de Nas est le coup
de poing de la rentrée 2003 ! Déjà présent
dans les bacs en cette fin d'année avec The
lost Tapes, une compilation de titres inédits remasterisés,
il fait un come-back à la hauteur de sa réputation.
Ses précédents albums ont tous été
au moins une fois disque de platine, autant dire que cet artiste
prolifique n'a guère l'habitude de décevoir. God's
Son est garni d'arrangements sobres et de compositions inédites
de Salaam Rémi, Chucky Thomson, The Alchemist, ainsi que
d'un son " the cross " spécialement composé
par les soins d'Eminem !
Il en sort 14 titres où il a mêlé des mélodies
dansantes à sa tempérance habituelle. Sa plume toujours
aussi acérée dévoile des paroles où
se rencontrent réalisme et poésie. Il explore une
fois de plus son univers et nous conte ses espoirs et désillusions.
Il a choisi de partager le micro avec des pointures féminines
comme Kelis sur Hey Nas ou encore Alicia Keys dans Warrior song,
une perle du genre. La palme revient au titre Heaven dans lequel
s'illustre la chanteuse July Black sur une production d'Agile
et un sample d'Eddie Holman.
Comme il est courant à l'heure actuelle, il a utilisé
la voix de Tupac Shakur sur le titre Thug Mansion, une ballade
à la guitare sèche où il imagine un monde
où régnerait l'harmonie. Toujours proche des jeunes
: I can n'a de cesse de les prévenir des dangers des drogues
et de la violence.
Ses records de vente n'ont en rien altéré sa sincérité
et sa soif de créativité. Ce rappeur, aujourd'hui
à l'apogée de sa carrière, n'est jamais tombé
dans la facilité et a toujours fourni un travail fouillé
et original. Ce sixième album studio apporte la preuve,
si certains en doutaient encore, que Nasir Jones (Nas) mérite
sa place au Panthéon des rappeurs de cette décennie.
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