Robert Cray rejoint lui aussi le label Sanctuary à qui
apporte cet album où il s'éloigne un peu du blues
au profit d'une pop parfois funky toujours orchestrée de
sa main de maître ; on ne s'en étonnera pas quand
on connaît les qualités de ce guitariste chanteur
depuis ses débuts discographiques en 1980 avec Who's been
talkin' puis Bad Influence, Showdown sorti chez Alligator ou il
était accompagné par Albert Collins et de Johnny
Copeland.
Ce nouveau disque est l'occasion de plusieurs rencontres, celle
de l'ingénieur du son Mark Needman qui a fait ses preuves
avec Fleetwood Mac et plus récemment Michelle Branch, de
la section de cuivres de Sly And The Family Stone qui apparaît
sur quelques titres et de Jim Pugh (Tommy Castro, Little Charlie
& The Night Cats) qui co-produit, compose et joue les parties
de claviers.
Si la couleur sonore peut surprendre à la première
écoute, la voix claire de Robert est toujours aussi précise,
ses chorus de guitare sont parfaitement en place, portés
par une rythmique bien huilée où Jim Pugh s'en donne
à cur joie : Spare some love ?
Parmi les 10 titres, quelques uns se détachent par leur
qualité de composition, c'est le cas de deux chansons douces
mais pleines de force : Lotta lovin', puis Time make two (en clôture)
la ballade intime où quelques cordes dans le lointain viennent
donner la réplique à Robert ainsi qu'à sa
Stratocaster et qui clôture cet opus.
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