Avec pour bagage une formation pianistique dispensée entre
autres par Ellis Marsalis et Fred Hersch, puis un prix en 2000
au Festival de jazz de Montreux pour son interprétation
de A night in Tunisia, avant de devenir l'année suivante
à dix-huit ans le plus jeune musicien à se produire
au célèbre Oak Room de l'Hôtel Algonquin à
New York, Peter Cincotti peut envisager son avenir musical avec
une certaine note d'optimisme. Comme début, il y a pire!
Ce nouveau phénomène nous convie pour la rentrée
à écouter un album éponyme produit par Phil
Ramone (apprécié pour ses collaborations avec Tony
Bennett, Stevie Wonder, Barbara Streisand ou Elton John ...).
Il s'y illustre en trio accompagné par David Finck à
la contrebasse et Kenny Washington à la batterie. Tandis
que Scott Kreitzer fait quelques interventions sur trois titres.
Le jeune prodige a choisi d'interpréter quelques standards
et trois compositions personnelles sur lesquelles sa mère
fut ravie d'écrire des paroles.
Durant cette petite heure on lui découvre certes des qualités
indéniables : technique de piano excellente, voix douce
et agréable, goût, personnalité, physique
adéquat de crooner ...
A l'aube d'une carrière que nous lui souhaitons prometteuse,
Peter Cincotti signe ici un album raffiné au charme certain
mais sans étincelle.
Laissons le mûrir tranquillement son sujet, à suivre...
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