Laurent Coq fait partie de cette longue liste de pianistes français
qui ont choisi de migrer aux Etats-Unis pour développer
leur art. Il est après Michel Petrucciani, Jacky Terrasson
ou Jean Michel Pilc, en passe de réussir son pari.
Après son précédent Live
@ the Duc des Lombards, dans lequel on avait apprécié
l'originalité de sa formation, c'est donc avec un quartet
"américain" qu'il nous dévoile ses dernières
compositions. Associé avec de jeunes musiciens, Brandon
Owens à la contrebasse et Damion Reid à la batterie,
le pianiste a fait appel à un autre expatrié pour
tenir le saxophone, Jérôme Sabbagh.
Le groupe fait d'emblée preuve d'une grande cohésion
sur des morceaux à la construction audacieuse, au développement
harmonique élaboré et à la structure rythmique
sans cesse en mouvement. Les titres assez longs dans l'ensemble,
laissent le temps aux climats de se poser. Les introductions lentes
et douces permettent d'apprécier sa technique pianistique
et sa belle entente avec le saxophoniste avant d'embraser les
propos. La musique s'installe sans raideur, la batterie explose,
la piano jubile, on est en pleine création.
Une nouvelle fois, Laurent Coq nous livre un disque d'une belle
originalité et s'impose comme un compositeur soucieux des
formes du jazz contemporain. A noter que ce disque sort simultanément
aux Etats-Unis sur le label Sunnyside / Ryko.
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