Pascal Parisot voudrait être extraordinaire. Mais le futur
est dérisoire car Pascal est déjà un homme
ordinaire avec beaucoup d'extra. Aujourd'hui il crée son
parfum, 13 senteurs faisant suite à Rumba son précédent
album.
Toujours minimaliste, toujours objet de sons synthétiques,
de rumba, de salsa, cet album amplifie les odeurs que l'on sentait
poindre chez ce jeune auteur-compositeur. Les trucs de Parisot
on les renifle à 100 lieux à la ronde. Il est une
sorte de 'Stella' français avec beaucoup plus de classe
et de résonance. Quand il chante un Que je sache avec un
fond sonore volé en toute conscience à Osvaldo Farès
qui chantait : Quizas, quizas, quizas sur des paroles en jeux
de mots mélangeant l'artiste du Audiard et même du
Verlaine, on en redemande.
On vaporise dans toute la pièce ses rythmes entraînants,
ses histoires d'amours, ses pieds de nez. : Victime de l'amour,
Moi scorpion toi balance, qui sont des histoires de nos travers
et de nos bijoux ordinaires. Aimant les allitérations "
gainsbouriennes ", Pascal orchestre en maître, Frédérique
sa " compagne femelle " comme il le dit, pour qu'elle
l'accompagne sur certains titres tels Sombre héros ou Wonderful,
en belle conscience chorale.
A petit coup de flûte, à grande résonance
de contrebasse, fignolant la programmation, ce disque est vraiment
kitch, magique et bien heureuse celle qui tiendra Pascal Parisot
dans ses bras.
Les Gondoles à Denise est un titre à lui seul
à posséder pour oser déclarer que l'on aime
Stone, Charden, Claude François et même Rica Zaraï.
C'est ça Pascal Parisot, le genre à parler de tout
et de rien, d'un lapin, d'un héros sombre et des victimes
de l'amour.
Wonderful est un super bouquet de parfums à offrir à
votre belle-mère si vous l'aimez bien.
Pascal Parisot en
interview.
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