Que de changements en quatre années pour ce jeune groupe
gallois qui, après le carton réalisé par
son premier disque : The fake sound of progress, qui lui a permis
d'être élu meilleur groupe britannique en 2001, de
partager les scènes internationales avec Glassjaw, Deftones,
Taproot et Linkin Park, revient en trombe avec 13 titres d'une
efficacité redoutable. A peine sorti sur le marché
anglais Start something se classe parmi les meilleures ventes.
En effet, pour bien préparer ce retour, les Lostprophets
sont partis à Los Angeles pour enregistrer en compagnie
du producteur Eric Valentine (Queens Of Stone Age, Good Charlotte,
Joe Satriani
) qui a su canaliser leur énergie débordante
et en extraire une part d'originalité. N'allez pas tenter
de classer ces gallois dans telle ou telle tendance, ils aiment
toucher à tout et au fil des titres ils passent sans difficulté
du métal, au hardcore avec des climats parfois proches
de la pop quelques fois très intimiste. Les sonorité
choisies retranscrivent bien ces moments de finesse ; mais il
faut bien reconnaître qu'avec 5 musiciens dont deux guitaristes
et un clavier programmateur, on peut se permettre beaucoup plus
de choses qu'en trio, d'ailleurs ils en usent beaucoup.
Heureusement Lostprophets conserve une bonne dose de brutalité
que l'on trouve sur les premiers titres We still kill the old
way, Last train home (premier single extrait), We are godzilla
you are Japan, To hell we ride et calme le tempo sur plusieurs
titres dont la sensuelle ballade de clôture : Sway, qui
se rapproche plus de groupes comme A Perfect Circle que de Linkin
Park.
Les gallois vont-ils parvenir à rallier à leur
cause un large public qui sera séduit par les différents
changements de climats dans leurs chansons et leur registre très
ouvert ? A suivre.
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