Alors que l'on croyait, après 5 années de silence,
que les Stranglers ne passeraient pas le nouveau millénaire,
l'un des derniers groupes punk anglais revient chez Roadrunner
avec un album où les fans des années 76/80 pourront
retrouver quelques uns des ingrédients qui firent leur
succès.
En effet, si Jean Jacques Burnel et ses quatre copains ont travaillé
avec Mark Wallis (Travis, U2, Roger Daltrey
) ainsi qu'avec
l'ex batteur des Ruts : Dave Ruffy, ils ne se sont pas laissés
guider par des choix artistiques trop actuels, la grosse basse
de Jean Jacques n'a pas baissé d'intensité, idem
pour le jeu de claviers de Dave Greenfield qui dès le premier
titre (Norfolk coast) apporte cette originalité qui a toujours
démarquée les Stranglers des autres groupes punk
de l'époque (Clash, Sex Pistols, The Jam
). Ecoutez
Lost control ou I don't agree qui, s'en atteindre la puissance
d'un Peaches ou de No more heroes, se révèlent être
dans la veine d'un rock bien rythmé par Jet Black qui lui
non plus n'a pas perdu de sa vivacité. Petit étonnement
pour la piste 10 : Sanfte kuss qui s'éloigne du sujet pour
attaquer un swinguant jazz chanté en partie en français.
Les Stanglers ont pris le temps d'écrire ces nouvelles
chansons, de trouver un label pour les accueillir et leur laisser
jouer ce qu'ils avaient envie de faire. Après quelques
dates en Grande Bretagne en compagnie des " vétérans
" de UB40, ils se préparent à donner une série
de concerts en Europe.
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