Après sêtre attaquée
à Cloclo,
Béa Ardisson sort une compil sur le thème de la musique
indy. Comme dhabitude ce disque se démarque par une
profonde recherche des meilleurs exemples de ce thème, non
dénué dhumour et surtout réservé
aux férus doriginalité musicale.
Rentrer dans le sujet avec un Get up sur des rythmes hindous
cest comprendre le disque dans ses coutures les plus cachées,
car outre le côté folklorique de la chose, les reprises
(essentiellement) nous permettent de mettre un goût de paprika
sur des saveurs occidentales.
Faire du thème de Mission Impossible une kitscherie en
puissance en est lexemple parfait. Savoir que Lété
indien a fait lobjet dune chanson de Vasundhara Das
(la logique du titre serait-elle enfin respectée ?), ne
mettra pas plus de sympathie pour loriginal mais pourra
par contre nous permettre de supporter le raccommodage plutôt
que l'authentique.
Lalbum est une sorte de The Party de Black
Edwards avec lhabillage « MC de Bollywood ».
Susheela Raman quitte son Angleterre natale et reprend Trust in
me par ses racines, Mozart reçoit un hommage international
par une adaptation de sa symphonie N°40 et Light my fire existe
aussi en langue hindou.
De New Delhi à Bombay en passant par Calcutta, Ardisson
friponne avec 18 intouchables et termine son set par une reprise
de My way pour revenir au roi de la soupe indienne. A consommer
de toute urgence pour soirée dindiadance en compagnie
dun joueur de cithare.
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