Ce second album que nous livre aujourd'hui la formation lyonnaise
était très attendu. Comme pour tout groupe pétri
de talent et à la créativité impressionnante,
il leur était intrinsèquement exigé de produire
une perle. Meï Teï Shô a su se mettre à
la hauteur de l'ambition de sa musique, fusion riche d'afrobeat,
de jungle, de jazz et de dub. Ce Lô bâ qui fait suite
à l'excellent Xam
sa bop est une réussite.
A l'instar d'autres groupes qui développent un son épuré
à sensations auditives fortes, le sextet a fait un imposant
travail en studio pour simplifier ses compositions et laisser
plus de place aux mélodies, aux ambiances voire aux silences
maîtrisés, aux non-dits, aux suggérés.
L'incroyable énergie délivrée sur scène
à la limite de la transe et du hardcore est posée
de côté pour une mise en avant de la voix suave du
chanteur Jean Gomis.
Ainsi, les 14 titres de l'album s'écoutent de façon
limpide et appellent immédiatement à la ré-écoute
sans possibilité d'indigestion tant la finesse du son s'impose.
A chaque écoute, l'auditeur découvre de nouvelles
richesses et ambiances. Cette sensation est en partie due aux
apports des invités sur cet opus. En effet la présence
de Susheela Raman, l'égérie pop-anglo indienne y
est pour beaucoup, sa voix céleste éclaire et ouvre
même une nouvelle voie pour Meï Teï Shô.
Il en va de même avec Erwan et Fixi de Java qui donnent
une couleur très " slam " à leur morceau.
A l'arrivée, un album sublime, qui marque ce début
d'année et que tout mélomane se doit de posséder
dans sa discothèque. On ne s'en lasse pas. Un régal
que l'on découvrira avec hâte sur scène cette
année.
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