Si le premier album
avait été un coup d'essai rapidement transformé
par de bons résultats de ventes puis une importante tournée
ne se limitant pas à la France, la formation parisienne
complète sa discographie avec ce second tome comprenant
des compositions nouvelles et des relectures complètes
de leurs morceaux en y intégrant des grooves particulièrement
dansants et une pléiade d'invités rencontrée
sur les routes internationales.
Ce lieu de rencontres privilégiées quitte les sphères
du jazz pour explorer à bon escient les tempos des dancefloors,
on y croise au gré des pistes Claude Nougaro dans une version
surprenante de l'un de ses textes mis en musique par Nojazz (le
K du Q), plus loin c'est Maurice White (l'une des voix de Earth
Wind and Fire) et sa célèbre section de cuivres
qui viennent réchauffer l'ambiance de leur funk (Nojazz
song et Pocky way's), la fanfare sarthoise Zephyrologie
riche de 10 musiciens mène la danse sur Jungle out (version
2), le rappeur latino Mangu pose son flow chantant sur Candela,
jusqu'au prince des nuits d'Ibiza : Lenny Ibizarre qui vient compléter
le travail du DJ officiel de NoJazz : DJ Mike.
La page jazz electro semble se tourner, même si l'on sent
que les musiciens connaissent parfaitement leurs instruments,
la section de cuivres rayonne d'un bout à l'autre dans
des styles passant par la house, l'acid, le jungle, le ragga reggae,
le brésilo/latino rappelant un peu le son de groupes comme
Zuco 103 ou P18. Bref on danse d'un bout à l'autre dans
une ambiance festive pas trop branchée. Les nombreux invités
apportent leur touche personnelle aux compositions.
Au total, 70 minutes de musique intense, faites pour mettre de
l'animation, les musiciens se jouent des grooves choisis et les
invités leur ouvrent d'autres horizons dans une fusion
de styles et de cultures d'un réel intérêt.
De quoi bien patienter avant un futur nouvel album, NoJazz : No
limits comme le dit si bien le titre.
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sur NoJazz.
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