Violet Indiana est le nouveau projet du guitariste et producteur
Robin Guthrie. Après une collaboration de plus de quinze
années avec Liz Frazer au sein de Cocteau Twins, il s'associe
en 2001 avec la chanteuse Siobhan de Mare (repérée
chez Mono) et ensemble ils publient un premier album (Roulette).
Dès lors les vocalises "sacrées" de l'une
laissent place au chant versatile et profond de l'autre ...
Peut-être plus impressionnant que son prédécesseur
de part la qualité des compositions, Russian doll fascine
par son étonnante collection de chansons pop. En effet
le duo a admirablement mis son talent au service de morceaux fragiles,
désespérés et héroïques ou de
berceuses estivales délicatement hypnotiques.
L'album commence de la plus douce des façons avec une
composition aux arpèges délicats soulignant un couplet/refrain
accrocheur (Never enough). Suit une chanson plus sombre mais séduisante
inspirée par une scène du film de David Lynch :
Blue Velvet (Quelque jour). Au fur et à mesure que l'on
avance, l'ambiance se fait un brin plus enlevé, plus ensoleillé.
Ces changements de tons se caractérisent par des guitares
carillonnantes, des arrangements saisissants emprunts d'une douce
sensualité, des chants certes brumeux mais donnant à
Russin doll ses titres les plus extatiques (New girl, The visit,
You)... Puis retour inexorable vers une atmosphère plus
sombre avant une fin où figurent peut-être deux des
plus belles chansons de Violet Indiana (Beyond the furr et Close
the world).
Un univers à part où règne en maître
une mélancolie dévastatrice.
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