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Concerts
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James Carter - Gardenias for Lady Day. Columbia / Sony - Jazz. |
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Technicien extraordinaire (il est un des seuls musiciens de jazz à maîtriser parfaitement une demi-douzaine d'instruments dont la famille quasi complète des saxophones, sans compter ses énormes compétences à la clarinette et à la flûte ...), James Carter avait depuis près de quatre ans mis sa carrière discographique en veilleuse et ses fans s'impatientaient quant à la sortie d'un nouvel album. Gardenias for Lady Day vient à point nommé pour nous rappeler à notre bon souvenir quel merveilleux musicien peut être le saxophoniste américain. Après avoir auparavant rendu hommage à Django Reinhardt, c'est maintenant Billie Holiday qui insuffle une magnifique inspiration au prodigieux souffleur. Sans chercher un seul instant à vouloir se substituer à la voix de Lady Day, James Carter lui rend simplement un très bel hommage personnel. Ce choix invitant le musicien à la sagesse lui donne alors un profil beaucoup moins démonstratif, le rendant ainsi plus disponible pour servir uniquement une musique de toute beauté. Sa fougue ainsi plus canalisée laisse alors présager une discrétion musicale qu'on ne lui connaissait pas jusqu'à présent. Sans toutefois rechigner, lors de magnifiques chorus, à pousser quelques bouillonnantes notes avec énergie et liberté, comme en témoigne par exemple la prenante version de Strange fruit. Comme Lester Young autrefois, James Carter est ici accompagné par un orchestre à cordes qui contraste fort bien avec la raucité de son jeu. Coté section rythmique, John Hicks au piano, Peter Washington à la contrebasse et Victor Lewis à la batterie sont comme souvent excellents dans le rôle qui leur a été confié. Ils sont rejoints sur deux titres (Strange fruit et More than you know) par la chanteuse Miche Braden. Gardenias for Lady Day ne propose que quatre chansons immortalisées par Billie Holiday. Le reste du répertoire est composé de thèmes principalement enregistrés par Duke Ellington, Coleman Hawkins ou Don Byas. Ces deux derniers rappelant fortement le son que James Carter tire de son saxophone ténor.
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