Zicline

Sommaire


Sommaire des Semaines
Concerts

Jeux

 

Mark Lanegan Band - Bubblegum.

Beggars Banquet / Naïve - Rock.

Mark Lanegan Band

  1. When your number isn't up
  2. Hit the city
  3. Wedding dress
  4. Methamphetamine blues
  5. One hundred days
  6. Bombed
  7. Strange religion
  8. Sideways in reverse
  9. Come to me
  10. Like little Willie John
  11. Can't come down
  12. ...

Mark Lanegan, ancien chanteur de Screaming Trees aurait pu connaître le destin tragique d'un poseur, d'une icône éternellement belle sur papier glacé mais frustré dans son art. Heureusement pour lui, son physique et sa capacité à brûler la terre où il passait, l'ont empêché de passer au statut de vedette sur MTV à l'époque où cela se faisait encore.

Ce nouvel album solo, à près de 40 ans, encore plus abouti, encore plus maîtrisé et plus beau que les précédents opus (restés injustement dans un certain anonymat) devrait réparer l'affront, tout du moins sur son talent musical. Face à la mort, face à l'obscurité, il en profite pour gagner ses galons d'artiste qui compte.

Bubblegum qui comporte 15 titres au poil de jus, ne devient pas fade à la première mastication, ni à la seconde, ni à la énième du reste. Excellent disque de rock garage où les histoires désespérées de l'Amérique profonde s'accompagnent de guitares toutes puissantes sur la moitié des titres, pour laisser la place à un blues aux percussions et tendance lo-fi sur le reste.

Durant Wedding dress ou encore la ballade Strange religion, la voix revenue de tout de Mark Lanegan est une pure merveille. PJ Harvey qui vient lui prêter main forte sur Come to me, rajoute encore de la sève bestiale à l'ensemble. Sur les murmures tonne la fureur.

Methamphetamine blues ou Sideways in reverse rappellent une certaine époque grunge, devenue lointaine, que l'on pourrait qualifier de post-Seattle multi-influencée et pourtant quasi unique. On a le sentiment de parcourir un film de D.Lynch sur des musiques de Tom Waits.

N'acceptant pas de parquer son ambition dans la voix (voie) de son maître, The Mark Lanegan Band visite toutes les parcelles exploitables de la musique américaine du tohu-bohu sur Can't come down, au tord boyaux de Hit the city. Entre du blues littéraire et des complaintes country dépressives (Neil Young, The Doors) ce disque est à ranger dans la catégorie indispensable.

 


© Copyright 2004 ZICLINE