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Stefano di Battista - Parker's mood.

Blue Note / EMI - Jazz.

Stefano di Battista

  1. Salt peanuts
  2. Embraceable you
  3. Night in Tunisia
  4. Parker's mood
  5. Confirmation
  6. Donna Lee
  7. Laura
  8. Hot house
  9. Congo blues
  10. Round midnight
  11. Love for sale
  12. April in Paris

Quel saxophoniste actuel, alto qui plus est, nierait avoir été influencé par Charlie Parker ? Aucun sans aucun doute. Il faut bien le reconnaître, "Bird" fut et restera un des musiciens les plus importants de l'histoire du jazz, s'il fut l'un des créateurs du be bop, il sut aussi repousser les frontières stylistiques et techniques du saxophone, portant l'art de l'improvisation au pinacle durant des jams sessions endiablées.

On avait laissé Stefano di Battista dans la douceur de son Italie natale, c'est par l'Amérique qu'il nous revient pour un brillant hommage à Charlie Parker. L'enjeu (le jeu) est risqué sans doute, mais qui mieux que lui est capable de relever ce défi, tant il est vrai que depuis son arrivée sur la scène jazz, le saxophoniste transalpin a su trouver à chaque enregistrement la note juste.

Les attaques sont incisives, la qualité du swing irréprochable et même lorsqu'il reprend à la lettre les arrangements de Bird, on constate encore toute la modernité du propos. Un rêve de gamin sans doute qui se voit concrétisé et les auditeurs que nous sommes redemandent des fantasmes de la sorte.

Stefano se lance à souffle éperdu dans des soli débridés, accompagné de ses compatriotes Rosario Boacorso à la contrebasse et Flavio Boltro à la trompette. Pour clore l'affaire, deux musiciens américains sont conviés, en choisissant Kenny Barron comme pianiste, il légitime d'autant cette entreprise. Celui qui fut l'accompagnateur de Dizzy Gillespie, Stan Getz ou Charlie Rouse est ici en terrain plus que connu, balisant de ses accords toutes les compositions qui furent au répertoire de Charlie Parker. Et que dire d'Herlin Riley, batteur originaire de la Nouvelle Orleans, habitué lui aussi à jouer avec les plus grands d'Ahmad Jamal à Wynton Marsalis.

Tempos rapides, blues ardent, standards incontournables se suivent avec une facilité déconcertante. Un petit bémol, le son du saxophone est parfois un peu trop en retrait, trop lointain. Mais cela semble finalement bien anecdotique.

L'oiseau Battista a définitivement pris son envol, embarquant avec lui toute la cage et son contenu. Puisse cet envol monté jusqu'aux oreilles de Bird …

 


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