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Marianne Faithfull - Before the poison.

Naïve - Pop.

Marianne Faithfull

  1. The mystery of love
  2. My friends have
  3. Crazy love
  4. Last song
  5. No child of mine
  6. Before the poison
  7. There is a ghost
  8. In the factory
  9. Desperanto
  10. City of quartz

L’impératrice Marianne revient avec un nouvel album qui porte très bien son nom car il colle parfaitement à la voix de la divine.

Le poison dans les cordes vocales, le résidus traînant dans les veines, elle partage son chant (sang ?) impur avec une compagnie d’âmes sataniques. Ces 10 nouveaux titres, d’une très bonne facture, ont la particularité d’être homogènes grâce à la présence voulue d’une ligne directrice mélancolique.

Dans la même conception qu’une Jane Birkin en France, Marianne faisait son marché dans la vague branchée anglo-saxonne et piochait de ci de là des chansons pour simplement les interpréter ensuite. Là, le choix des «guest » est tout autre. Ils sont les héritiers, les descendants logique de la dame.

Voilà donc toute la différence le précédent opus Kissin Time qui était un disque de réunion de talents irréguliers (Billy Corgan, Blur, Beck). Le premier a relever le défi de rendre toute la majesté à la dame c’est Nick Cave. Si l’on prend le single Crazy love et son violon torturé, on peut immédiatement se dire que Nick et quelques Bad Seeds venu pour l’occasion, n’ont pas essayé de se faire de l’argent mais bien d’offrir un joyaux pour Marianne Faithfull, par respect.

Idem avec Damon Albarn (Blur) qui fait de Last song une balade onirique et féerique proche d’un titre du Velvet Underground avec Nico.

Mais il reste une princesse, une postulante à la place de divine, un successeur sur le trône quand le poison de la vie aura fait son travail sur le règne de la toujours céleste blonde, une femme elle aussi qui ne peut qu’être sa descendante directe : PJ Harvey. The mystery of love, premier titre de l’album permet de voir la soudure quasi-parfaite entre les deux grandes matérialisations féminines du rock. Les guitares et les chœurs plaintifs qu’aime utiliser Harvey dans ses propres compositions se trouvent ici exaltés par la personnalité et le charisme de son aînée.

Sur cinq titres, c’est l’accord parfait de ces deux personnalités très fortes qui font de cette ciguë un délice à absorber.

La photo de Mondino prise pour la pochette nous permet de voir Marianne sereine, regardant l’objectif avec une petite fille allongée sur ses genoux, comme pour prouver que tout n’est qu’un éternel recommencement.

 


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