Alors que Bill Perry n'a que 37 ans, il a déjà
derrière lui un parcours professionnel bien rempli, depuis
12 ans il mène une carrière solo marquée
par de nombreux albums de haute qualité qui lui ont valu
les éloges de ses pairs : Johnny Winter, Richie Havens
Pour son nouvel album, Bill s'est associé à l'autre
grand du blues made in New York : Popa Chubby qui s'est octroyé
la place de producteur (accessoirement il lui a aussi donné
une de ses compositions, est venu gratouiller sa guitare sur un
titre et a participé avec sa femme Galéa aux churs),
sans pour autant lui dicter sa ligne de conduite.
Pour ceux qui ne connaîtraient pas encore le jeu de ce
guitariste, disons qu'il fait la synthèse entre des styles
passant par Jimi Hendrix, Stevie Ray Vaughan, ZZ Top
et
qu'il est capable de passer d'un blues classique à des
plans beaucoup plus funky comme en attestent ici des morceaux
comme Another man. Il enchaîne les chorus en s'échappant
des schémas traditionnels et fait une incartade dans un
rock plus percutant lors de Harlem child.
Dans son nouveau répertoire, Bill intègre deux
reprises : 'Till the money runs out (de Tom waits) et Gotta serve
somebody (de Bob Dylan) qu'il joue avec le plus grand respect
pour le songwriter. Le dernier titre est celui de la confrontation
pacifique entre les deux guitaristes new yorkais qui se répondent
par instruments interposés. La lutte tourne à l'avantage
de Bill qui a un jeu plus inventif.
Gros son, beaucoup d'originalité, des compositions puissantes
sont les points forts de ce disque que l'on aurait bien aimé
voir rallongé par quelques titres en plus.
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sur Bill Perry.
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