Autre bluesman de la Big Apple, Steve Johnson gère sa
carrière avec parcimonie en sortant de temps en temps un
disque, celui-ci est son 5ème (rien à voir avec
le bourreau de travail qu'est le Sieur Chubby).. Mais il faut
dire qu'il a un autre job à côté, il fait
de la restauration d'uvres d'art pour les galeries de Manhattan.
Ici, en 12 titres, il fait le tour d'un blues où sa guitare
tient le rôle principal, sa sonorité est grasse,
souvent branchée sur une pédale wha wha et s'échappe
souvent des plans habituels du blues traditionnel. Steve a développé
un bon jeu de slide, ses chorus sont imaginatifs et il est accompagné
par un tandem basse batterie percutant qui lui laisse beaucoup
de place pour ses notes.
Steve chante aussi de sa voix rappelant celle de Tony Joe White
mais on sent qu'il préfère triturer les cordes de
sa National. Ca n'est pas pour rien que le magazine américain
Guitar Player l'a classé Meilleur guitariste de blues de
l'année ; sans aucun doute la finesse et l'originalité
de son jeu lui ont permis de dépasser ses nombreux confrères,
tout comme il avait charmé Albert Collins et qui le prend
souvent pour assurer ses premières parties.
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