Si jusqu'à présent Fertile Ground n'était
pas parvenu à s'imposer sur le continent européen
en ne touchant que quelques privilégiés grâce
à quatre albums parus depuis 1998, ce Black is
a
toutes les chances d'être le détonateur d'un nouveau
succès, après le continent nord-américain,
et de séduire tous les fans de vrai groove.
Imaginez une équipe de musiciens menée par une
chanteuse charismatique à la voix suave se situant entre
Erikah Badu et Randy Crawford : Navasha Daya, qui puisent leurs
sonorités dans un melting pot éclectique composé
de funk, de soul, d'afro-beat, de jazz et d'acid jazz comme on
le joue à Londres et vous aurez une bonne idée de
la chaleureuse musique à laquelle nous convie ces sept
américains de Baltimore.
La grosse rythmique est soutenue par des cuivres à la
Tower Of Power ou par la légèreté d'une flûte
gracieuse, le guitariste manie la pédale wha wha comme
à la bonne époque en enchaînant les cocottes
funky et le clavier James Collins (qui signe beaucoup de morceaux)
apporte avec son Fender Rhodes la petite touche sensuelle indispensable.
Parmi cette fine équipe on retrouve le percussionniste
Ekendra das qui a eu le privilège d'accompagner des stars
comme Miles Davis, Dizzy Gillespie ou Pharaoh Sanders.
Ce disque fait partie des must du moment, c'est un concentré
de groove comme on en trouve si peu dans les productions actuelles,
les compositions sont très bien construites telles que
Live in the light, Changing woman, A blues for me ou l'excellent
Black is
(so beautiful), un ambitieux morceau de plus de
sept minutes d'une rare intensité ou du nonchalant Naked.
Fertile Ground s'est longuement rôdé sur le territoire
nord américain avant de s'attaquer à l'Europe, Navasha
et ses musiciens ont de nombreux arguments pour charmer un public
à la recherche d'authenticité et de sympathiques
morceaux qui incitent à se trémousser. A découvrir
d'urgence.
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plus sur Fertile Ground.
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