2005, l'année Dub ? Rien de bien sûr et cela fait
bien des années que le dub s'est imposé comme un
courant émergent en France. Grâce à la reconnaissance
et au relatif succès commercial des fers de lance que sont
les High Tone, Zenzile et Improvisators Dub, on peut se dire que
le défrichage est fait et que le dub est en passe de s'installer
(même une revue aussi élitiste que Telerama s'y intéresse
et sponsorise un Festival qui y est entièrement consacré
et dont les salles ne désemplissent pas !).
En tous cas cette année 2005 est marquée par les
sorties de nouveaux albums de tous les combos majeurs : Improvisators
Dub, High Tone, Zenzile et on peut même y rajouter des groupes
plus ou moins dub comme Ez3kiel, Lab° ou Le Peuple de l'Herbe.
Riche année en perspective !
Intéressons nous d'abord à ce double album Wicked
du groupe bordelais. Le concept n'est pas révolutionnaire
c'est sûr mais les Impros proposent ainsi 2 galettes, l'une
Vocal où en effet des chanteurs (Ras I, Asney & Humble
I) viennent poser leur voix, l'autre Dub qui est la version instru
remixée et manipulée (principalement par Manutension
du groupe).
Vocal démarre par un morceau très ethnique, nous
plongeant en Orient immédiatement, la flûte et le
didjiridoo créant la nappe de fond envoûtante, tapis
idéal sur lequel se pose le toast impeccable de Ras I.
The real source recentre le débat et on revient aux amours
des Impros avec une rythmique sautillante proche du steppa . Ras
I est toujours là et l'ambiance dub-reggae s'impose, confortée
par la suite avec Be yourself plus digital sur lequel chante Asney.
Le reste de la galette est égale, sans immense surprise
mais avec des morceaux toujours aussi forts, dans la lignée
du précédent opus Super
vocal and dub session, dix tubes bien ficelés.
Quant à la face Dub, elle est un petit plus avec des remixes
sympas (9 en tout) mais elle est plus une curiosité ou
un bonus qu'une deuxième galette.
En bref, Les Improvisators Dub nous emmènent là
où on les attendait, vers un dub qui s'enrichit de la puissance
du reggae. Une direction à défendre sur scène
maintenant.
|