Alors qu'il y a tout juste dix ans Robbie quittait son groupe
Take That, peu de personnes pariaient alors sur son avenir et
encore moins sur sa probabilité à devenir une idole
en Grande Bretagne et d'obtenir le plus gros contrat dans sa maison
de disques. Pourtant avec beaucoup de travail, une hygiène
de vie retrouvée et un excellent entourage, il est parvenu
à remonter la pente particulièrement glissante et
à se hisser dans les hautes sphères grâce
à de judicieux singles et à ainsi séduire
un fan club de plusieurs millions de personnes dans le monde.
Avec ce huitième album, le chanteur/auteur confirme sa
suprématie en douze chansons dont les tempos passent facilement
par la pop, les ballades, la dance music et même le rock
dans un excellent A place to crash qui aurait pu être écrit
par le duo Jagger/Richard.
Comme toujours Robbie n'a rien fait à la légère,
il a enregistré à la maison (au milieu de la colline
d'Hollywood) en compagnie de Stephen Duffy et de quelques musiciens
qui ont assurés la grosse rythmique mais aussi des moments
plus cools comme la spendide ballade Make me pure où Robbie
est accompagné par quelques arpèges d'une guitare
sèche et de choristes qui apportent une chaleureuse couleur
gospel. Il fait le même coup un peu plus loin sur une autre
chanson tendre où les violons sont de mise : Advertising
space, que le chanteur définit comme sa Candle in the wind
en référence à son confrère Elton
John.
Si le premier single Tripping peut étonner par son tempo
entre reggae et musique latino dansante, des morceaux comme Please
don't die ou ceux précédemments cités sont
là pour remettre Robbie dans le droit chemin d'une pop
intemporelle qui s'écoutera encore avec plaisir dans quelques
années. En effet ce disque est épargné par
les effets de mode du moment et Robbie s'est inspiré des
musiques qu'il écoutait adolescent sans pour autant enregistrer
un disque nostalgique, un rock comme Your gay friend retrouve
quelques légères colorations de ce qui se faisait
dans les années 80, idem pour l'accompagnement de synthétiseur
de Sin sin sin.
Finalement Robbie Williams parvient encore à nous étonner
au bout de huit albums en solo. Il affiche ici une diversité
de bon goût qui devrait encore plaire à ses quelques
millions de fans au travers de la planète et qui vont se
ruer sur cet Intensive care avant de l'applaudir dans une nouvelle
tournée internationale.
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plus sur Robbie Williams.
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