Mattafix est une expression venue du fin fond des Caraïbes,
plus précisément de l'île de Saint Vincent,
qui signifie " problème résolu ". A l'écoute
de ce premier opus, le duo semble, en effet, avoir résolu
une belle équation qui vise à mélanger habilement
pas moins de six ou sept styles musicaux : pop, électro,
hip-hop, trip-hop, reggae, soul rentrant dans le mixeur Mattafix
pour donner ce que l'on peut appeler un ovni.
Loin de paraphraser les sons qui passent en boucle sur les radios
tendances, le duo s'est créé une véritable
identité avec l'appui du songwriting attachant de Marlon
Roudette, moitié du duo. Précédé du
single Big city life, parfait pour lancer l'album vers un succès
évident, A sign of a struggle est le genre de disques que
l'on ne se lasse pas d'écouter.
Alternant pop songs sur fond de soul (Everyone around you) ou
trip-hop planant (Clear and present danger), les deux anglais
touchent à tout, virent la bride du moteur et s'engagent
sereinement dans une route jonchée de paysages divers et
variés. A l'écoute de Older, ballade emprunte de
mélancolie et de douceur, on jurerait entendre un rejeton
des Bee Gees, lifté pour l'occasion.
Sur I to you, on ne peut s'empêcher de constater une petite
similitude avec la voix de Dan Black, tête pensante de The
Servant, ce qui n'est pas la moindre des comparaisons, soit dit
en passant. Les comparaisons et élucubrations s'arrêtent
là et l'écoute se poursuit.
C'était prévu depuis le début, Mattafix
envoie dans le rap et ce n'est pas 11.30 qui viendra contredire
nos propos, ces deux jeunes (22 et 25 ans) savent tout faire.
Le bon vieux reggae Cool down the place viendra clôturer
l'affaire. Assurément une excellente surprise.
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sur Mattafix.
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