Plus de deux ans sans nouvelles d'une des plus grandes voix d'Angleterre.
Que devient Mad Richard alors qu'une pelletée de nouveaux
groupes de rock remplit chaque semaine les colonnes du NME ?
Point d'inquiétude, l'ex leader de feu The Verve est de
retour et publie un troisième album tout à fait
intéressant. Plus direct, plus varié et moins luxuriant
que son précédent effort, Keys to the world commence
avec un Why not nothing qui clame la rage de sieur Ashcroft dans
un rock des plus solides.
A la manière d'un Lennon, il nous sort aussi son hymne
façon " rassemblons nous et célébrons
" avec violons et churs flirtant avec un soupçon
de soul. Impeccable single, Break the night with colour a tout
pour séduire : mélodie accrocheuse et arrangements
de claviers parfaits.
Il faut attendre la sixième chanson, Sweet brother Malcom
pour prendre une vraie claque car enfin, on a Le morceau de Richard
Ashcroft qui vient se loger à côté d'une perle
comme The drugs don't work . Moment de grâce de cet album,
parfaitement produit, cette chanson est du pur songwriting et
la voix de l'anglais, très en avant, atteint des sommets.
Véritablement, Keys to the world prend son envol à
ce moment et c'est avec délice que l'on s'éprend
d'un Why do lovers mature, posé, en réflexion sur
des thèmes amoureux. L'album se termine par World keeps
turning aux accents dylanesques et l'on se dit qu'à 34
ans, l'ex lad de Wigan a plutôt bien survécu à
l'après britpop. Si seulement le leader de la fratrie mancunienne
avait pu suivre le pas
|