Une fois de plus la presse anglo-saxonne s'enflamme sur ce jeune
groupe sortant un premier disque qui remet au goût du jour
la folk musique telle qu'elle fut jouée dans les années
70.
Imaginez-vous six musiciens dotés d'instruments en grande
partie acoustiques qui renoue avec le charme de cette folk bucolique
et joyeuse dont la richesse mélodique a déserté
depuis bien longtemps les hits propulsés sur les ondes
radio. Si vous étiez trop jeunes dans les années
70 et que la collection de vinyles de vos parents est difficilement
accessible au fin fond de la cave ou du grenier, voici un groupe
qui risque bien de mettre tout le monde d'accord.
Les musiciens issus de pays et même de continents différents
se sont rencontrés à Londres (la ville où
beaucoup de choses se font et se défont en musique) afin
d'enregistrer un premier maxi en guise de test qui fut salué
unanimement par la presse et conduisit tout naturellement à
ce premier album éponyme.
Cette rencontre donne lieu à douze chansons mélangeant
la folk avec parfois quelques accents irlandais et la pop West
Coast avec parfois quelques tempos un peu plus appuyés
(Cold early morning). La douce voix de Allison Brice (elle joue
aussi de la flûte) apporte sa légèreté
tandis que la guitare sèche, la mandoline et le sitar tisse
une toile sonore particulièrement généreuse
en harmonies. Plus loin c'est au tour de Ben Phillipson (guitariste)
de chanter quelques titres soutenu par les churs d'Allison.
Même si The Eighteenth Day Of May n'apporte rien de neuf
à la musique (comme c'est devenu très souvent le
cas), ce premier disque apporte un bon coup de fraîcheur
à une scène musicale surchargée de groupes
souvent stéréotypés, eux défendent
les couleurs d'une joyeuse folk revival sur laquelle le temps
qui passe a peu de prise, vingt ans plus tard vous l'écouterez
encore.
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