Il est vrai qu'hormis la reformation l'an dernier du Pink Floyd
pour le Live 8 et diverses compilations, David Gilmour a eu le
temps de peaufiner son nouvel album solo. C'est ainsi qu'il a
convié ses amis musiciens (dont chacun d'eux à un
CV de plusieurs centimètres d'épaisseur) à
enregistrer ce disque où David dévoile une personnalité
différente de celle qu'il a avec le Floyd.
Bien sûr son légendaire coup de guitare reconnaissable
dès les premières notes est bien là, écoutez
le titre d'introduction (Castellorizon), mais plus loin il nous
surprend lorsqu'il se met au dobro ou au saxophone sur Red sky
at night ou encore plus loin avec une ballade d'une douceur extrême
agrémentée de cordes pour A pocketful of stones.
En effet Monsieur Gilmour a joué la carte de la diversité
en passant d'une pop aérienne, au jazz, à la folk
et même au blues et le talent que'on lui connaît depuis
plusieurs décennies lui permet de toucher à tout
avec aisance. En conclusion il nous charme à nouveau de
sa douce voix et de son jeu de guitare pour Where we start aussi
léger qu'une plume.
Ce disque est aussi un lieu de rencontres où David a convié
ses anciens amis David Crosby et Graham Nash, son copain de toujours
et de groupe Richard Wright ainsi que celui qui tint la guitare
de Roxy Music : Phil Manzanera qui se charge de coproduire ce
disque.
De plus l'album est présenté dans une sorte de
petit livre relié, bien illustré et comprenant les
paroles de toutes les chansons, où les puristes regretteront
juste que David n'ait pas détaillé le matériel
qu'il a utilisé, surtout quand on sait qu'il est un grand
collectionneur de guitares.
Retour tout en douceur pour ce grand guitariste qui rejoignit
le Pink Floyd en 1968 et marqua de son coup de médiator
la grande histoire de la pop music ainsi que celle de ce groupe
entré depuis bien longtemps dans la légende.
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plus sur David Gilmour.
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