Si Jesus Volt a longtemps été affilié à
la scène blues nationale, la rencontre avec le producteur
réalisateur Tony Cohen a donné des ailes aux quatre
musiciens qui ont su dépasser leurs limites.
En effet, si le blues est souvent de mise ici, Jesus Volt s'est
ouvert à un rock moderne qui ratisse très large
(des années 40 jusqu'à maintenant avec une petite
prédilection pour les années 70) avec en prime quelques
invités bien choisis qui apportent le petit plus : Boney
Fields à la trompette, DJ Cook aux boucles et aux scratches,
Nicolas Lienard aux claviers et Frédéric Girard
aux percussions.
Dès la première piste : Voodoo in a motel room,
nous voilà plongés dans une sorte de pub rock à
la Dr Feelgood, le jeu de guitare de Mr Tao y est rapide, incisif
et donne la réplique au chanteur harmoniciste Lord Tracy
dans un chorus que l'on pourrait croire sorti des doigts de David
Gilmour (pour le feeling et l'ampleur qu'il dégage). Et
ceci n'est que l 'apéritif, plus loin avec Devil in a red
tuxedo les Jesus Volt partent dans un blues funk à la manière
de Prince, et les surprises sont loin d'être finies. Les
neuf titres d'une longueur moyenne de cinq minutes sont assurés
avec brio par le groupe qui nous propose une relecture de Conservative
jackass blues revue à sa sauce et qui conclut par un John
the revelator que ne renierait par Lynyrd Skynyrd.
Et même quand on croit être parvenu au bout, une
piste cachée vient nous surprendre où pour une fois
le chanteur a la voix étrangement claire (il l'a aussi
sur Up in flames).
Jesus Volt signe avec In stéréo un très
grand disque qui a beaucoup d'atouts pour séduire un large
public adepte d'un rock péchu et très au point en
matière d'instruments. Envie d'un bon chorus de guitare
? Posez une oreille sur ce disque vous devriez être convaincus
dès les premières mesures.
En savoir
plus sur Jesus Volt.
|