Depuis son dernier disque
, Susana Baca a beaucoup voyagé : l'Afrique et les Etats-Unis
où elle a commencé à étudier la musique
créole et celle de Louis
Armstrong. Forte de ces nouvelles expériences mais
en restant attachée à ses racines, la chanteuse
péruvienne nous livre un nouvel enregistrement intense
et serein.
Elle s'est entourée de son guitariste habituel, l'iconoclaste
Marc Ribot et s'est offert les services du producteur Craig Street
(Norah
Jones, Cassandra
Wilson
). Voyage musical donc qui nous emmène
à Haïti et sa saveur créole (Merci bon dieu),
en France pour une version au rythme lancinant et à la
voix susurrée de Né quelque part de Maxime Le Forestier,
en Angleterre pour un titre de Damian Rice (Volcano), au Brésil
donc pour ce duo avec Gilberto
Gil et au Pérou, terre natale où elle va se
ressourcer.
Mais ici, ce n'est pas l'esprit touriste qui règne, on
s'imprègne avant de redonner sa propre version des chansons.
On prend le temps de rendre avec pudeur et chaleur ce qu'on nous
a offert. Alors acceptons comme un cadeau ce Travesias et savourons-le
comme il se doit.
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