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un moment de rupture. Je sais que je suis nourri de cette musique au point que j'y reviens souvent pour mieux la redécouvrir. Le reste, j'ai dû le construire par moi-même.

Une des rencontres importantes dans votre vie est certainement celle avec Manfred Eicher, le directeur de ECM ?
Sans sa rencontre, ma musique aurait été différente. Non pas qu'en tant que producteur, il m'impose artistiquement des choses. Car cela n'aurait d'ailleurs pas fonctionné. Il y a d'un côté son écoute aiguë de la musique avec une capacité très fine de jugement, une exigence extrême et permanente et une grande intégrité artistique. De l'autre coté, il y a son talent fou de mettre en scène ou de mettre en son la musique. C'est un vrai artisan de l'enregistrement. ECM offre une exigence esthétique qui va jusqu'à la conception de la pochette mais c'est surtout un des rares labels bien en vue à proposer une musique qui va à contre courant tout en offrant les meilleures conditions d'enregistrement, extrêmement appréciable pour un perfectionniste comme moi. Ce label m'a permis de faire connaître ma musique de par le monde.

Une autre rencontre importante est celle faite avec le saxophoniste norvégien Jan Garbarek…
C'est une rencontre entre deux mondes totalement différents et qui a été initiée à nouveau par Manfred Eicher. Pourtant malgré les différences, il existe une grande recherche commune d'improvisation. C'est cela certainement la magie de l'improvisation.

Vous avez enregistré sept albums en six ans. Est-ce beaucoup ou peu ?

Je travaille beaucoup mais relativement lentement. En réalité, un compositeur a toujours quelque chose sur le feu et ne dort jamais totalement réellement. Je compose dans la difficulté même si ma musique peut paraître facile. C'est parfois laborieux d'arriver à ce niveau. J'écris toujours la musique avant de choisir les instruments.

D'où viennent vos titres ô ! combien poétiques ?
Ils s'imposent d'eux-mêmes après avoir écrit la musique. Sahar est le prénom d'une femme sans pour autant évoquer un souvenir particulier. C'est un personnage imaginaire, qui fait un voyage d'où le titre de cet album.

Vos relations avec le jazz ?
Il y a beaucoup de choses à dire. J'aime travailler avec ces musiciens qui souvent ne se définissent pas toujours comme musiciens uniquement de jazz. Mais comme musiciens tout simplement.

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