Pour moi oui,
c'est du blues. Faire des chansons c'est évacuer tout mon
bordel. C'est pour ça que je fais de la musique.
Pour
ça et pour l'argent ?
Quand je fais de la musique je ne pense jamais à l'argent.
Je pars de la réalité dans un studio. J'ai besoin
de ça !
Continues-tu
d'écrire tes chansons dans les trains ?
La plupart oui. Je n'ai pas mon permis, c'est trop dangereux
pour les autres (rire). Alors dans le train comme je n'ai rien à
faire que suivre la route, j'écris.
Musicalement,
French Bazar dégage une atmosphère de club où
l'on jouerait du blues en formation réduite ?
Je commence une tournée au mois de septembre avec deux pianos,
une contrebasse et moi. J'ai les pétoches mais c'est un beau
challenge pour faire un autre bazar.
Avec
ce piano de bordel qui est ta marque de fabrique ?
Je n'aime pas les cowboys, je suis pour les indiens ! mais j'aime
bien utiliser la sonorité du piano, c'est un instrument qui
donne plein d'émotions différentes. La guitare aussi
mais ca manque de bons guitaristes. Il n'y en a pas beaucoup qui
savent donner l'émotion que savait donner Jimi Hendrix par
exemple.
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Par
contre tu sais t'entourer de supers musiciens, d'ailleurs
d'autres chanteurs, comme Bashung, sont venus te les chercher
pour jouer avec eux ?
J'aime bien quand mes musiciens partent jouer avec les autres
chanteurs comme ça quand ils reviennent ils ont un
autre état d'esprit. Je peux leur piquer leur nouveauté.
Ils apprennent des trucs nouveaux qui font qu'ils jouent différemment
avec moi ou avec les autres.
Le
blanc bronzé comme un cachet d'aspirine qui fait du
rap ça t'ennuie ?
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Pas seulement
le blanc ! c'est en général le rap de la télé
qui n'est qu'un long vidéo-clip avec une piscine, des femmes
en silicone dans leurs nichons et un lit tellement grand que toute
l'équipe du football club d'Anderlecht peut dormir dedans.
La
seule à trouver grâce à tes yeux c'est J Lopez
?
Ce sont ses fesses. En Amérique elles veulent toutes avoir
des fesses comme Jennifer .
Pas
toi ?
C'est trop tard ! (rire)
Tout
le monde crache sur les américains mais toi, ton passage
là-bas à modifier toute ta conception de la musique
?
Je n'ai rien contre les américains, il y a des cons partout
mais j'ai quelque chose contre leur politique. Musicalement sans
les afro-américains je suis pas ici en train de te parler,
sans eux il n'y a pas de beats, ni de Rolling Stones, ni de jazz
et encore moins d'Arno.
Et
Reggie cette new-yorkaise qui a fait un super duo avec toi ?
Elle vient de sortir un nouveau disque. C'est une fille super qui
a beaucoup de bagages. Elle peut voyager partout.
Tu
aimes chanter avec les femmes ?
Suite
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