Toutes les chroniques
qu'on a eu étaient bonnes. Les gens qui avaient aimé
le premier aiment bien celui-là et le trouvent mieux. Nous-mêmes
on le trouve mieux que le premier.
L'engagement
politique et social est un thème qui revient souvent dans
vos morceaux. La musique doit-elle avoir selon vous aussi un rôle
revendicatif ?
On ne peut pas vraiment parler d'engagement politique pour nos textes.
C'est plutôt un engagement citoyen. On voit ce qui se passe
autour de nous. Il y a des choses qui nous révoltent. On
a la chance d'avoir un micro,de pouvoir s'exprimer sur scène
et sur disque. On en profite pour faire passer nos coups de gueule.
On nous fait croire que dans la démocratie tout le monde
peut s'exprimer, mais c'est pas vrai. On a cette possibilité
là et on essaie de s'en servir.
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La
scène alternative française a littéralement
explosé ces dernières années. Comment expliquez
vous ce regain d'intérêt ?
Je pense que ça ne s'est jamais vraiment arrêter.
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Il y a eu un
petit creux parce que beaucoup de groupes de la première
génération se sont arrêtés. Aujourd'hui
il y a une deuxième génération influencée
par les groupes précédents qui s'est développée
et qui arrive à maturité, avec plus d'expériences.
Big
Mama, c'est aussi un label, pouvez-vous nous en parler ?
En 1996, on sortait notre premier 4 titres. On a monté une
association comme la plupart des groupes. Très rapidement
on a décidé de poursuivre l'aventure en produisant
une compilation avec plein de groupes qu'on connaissait et qu'on
aimait bien. C'est comme ça que s'est créé
le premier volume de Frenchy Reggae Party. Ca s'est bien passé,
donc on a eu envie d'en faire une deuxième. On a coproduit
un album Marcel et son Orchestre. Ensuite, on a sorti notre premier
album, puis le troisième volume de Frenchy Reggae Party.
Il y a eu la compil hommage à la Mano Negra. Enfin, on a
coproduit un album de nos amis les Rude Boy System et on a fait
notre deuxième album.
L'activité
du label, ne nuit-elle pas aux activités du groupe ?
On y consacre beaucoup de temps. Mais c'est le garant de notre indépendance.
On a la chance de pouvoir faire des albums pratiquement quand on
veut, avec des conditions techniques appréciables et que
n'ont pas tout les groupes de notre notoriété. Le
label nous a permis de faire nos deux albums dans des conditions
techniques professionnelles, sans dépendre d'une structure
commerciale.
N'est-il
pas osé pour un groupe qui débute de vouloir être
à tous prix indépendant, au point de monter sa propre
structure ?
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