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Les Girls In Hawaii sont une petite révélation. Dans la même maison de disques que la dame Carla Bruni, ces jeunes belges partent sur les mêmes bases (bouche à oreille et grosses ventes) mais pas dans la même veine. Eux ce serait plus Top of The Pop et recherche d'intérêts dans un groupe de musique rock. Planant, instinctif, sans mobile apparent de prise de tête, From here to there, leur premier opus, est essentiellement là pour donner du plaisir mais aussi pour envisager du spleen sur le plat pays. Rencontre dans un musée pour parler de musique active.

Pourquoi avoir inscrit une phrase de Jenny Holzer (artiste conceptuelle) en ouverture de votre album ?
On aimait bien l'idée de mettre une page blanche avec un tout petit message. C'est peut être pompeux, mais le concept qu'a Jenny Holzer est de prendre des phrases hyper bateaux et de les mettre sur un piédestal. Pour nous c'était amusant de mettre sur cet objet sacré qu'est notre premier album une phrase qui est un super lieu commun.

Comment s'est déroulé l'enregistrement de l'album ?
Nous avions beaucoup de pression, c'était très tumultueux. Il y a des jours où nous n'étions plus du tout sûrs de savoir et pouvoir faire un disque.

Cette pression venait-elle du fait que vous aviez eu un super bon écho du EP de 5 titres déjà sorti ?
Oui c'est ça, mais aussi du deal signé chez Naïve. Il faut savoir qu'ils nous ont signé sans avoir presque rien entendu de l'album. On avait super peur de le rater. Pour rajouter du piment nous avons tout fait nous même à la maison, sur une période assez longue. Tu passes logiquement par des moments de doute et de fatigue. Pendant un an et demi tu fais tourner ta vie autour de ce projet, tu ne peux décemment pas accepter que ton album ne te plaise pas, cela aurait été la fin du monde.

Comment qualifieriez-vous le son du groupe ?
Nous essayons de faire des chansons pop avec l'idée de fraîcheur… Pour revenir sur la pression, là aussi cela rajoutait un problème important à cette notion. Tu dois les jouer en live tout en les enregistrant, tu dois les mixer tout en préparant le CD qui va sortir dans le commerce et fatalement à un moment, tu perds de cette insouciance qui doit rester notre musique. Tu n'as plus le recul nécessaire tout en gardant conscience de faire un truc intéressant et diversifié. C'est troublant.

Comment se sont passés les premiers jours post-sortie ?
On n'assumait pas du tout mais maintenant cela va mieux car nous avons eu de supers bons retours, notre regard sur le disque a changé. Nous avons été très sensibles au feed-back.

Quand des personnages comme Nick Kent font une chronique de votre album, que ressentez-vous ?
Nick Kent nous a bien fait rire car il a comparé notre album au double blanc des Beatles. Mais c'est toujours chouette d'avoir des papiers dans Libération ou dans n'importe quel journal…pour en dire du bien surtout. Au début tu guettes la moindre chose pour savoir si cela va bien se passer…"

Pour vous avoir vu sur scène avant de savoir ce que donnait votre album, nous avons été ravis du passage sur disque. Vous avez géré convenablement l'écueil de l'enregistrement moins performant que le live ?
C'est très délicat, ce n'était pas facile de sonner aussi bien en studio qu'en live. On compose toutes les musiques à deux et savoir marier les deux versants d'une obligation artistique qui sont : le disque et la prestation sur scène est très difficile.

Vous avez voulu produire From here to there vous mêmes ?

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