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Photos : Philippe
Etheldrede.

 



Avec ce nouvel album tu sembles vouloir conduire le Gypsy Project vers d'autres rivages ?
Oui quand même, c'est vrai ces trois dernières années ont été consacrées au quintet du Hot Club de France et là pour ce troisième disque j'ai intégré un autre instrument qui est le saxophone tenu par Franck Wolf, la musique est légèrement différente malgré qu'il y ait pas mal de compositions de Django Reinhardt. C'est une espèce de voyage vers ce qu'il a fait à partir de 1941 ou 42, il avait un quintet avec des fois Hubert Rostaing ou Gérard Lévêque il me semble, c'est un peu cette ambiance que j'essaie de retrouver à travers ce nouveau disque sauf qu'il n'y a pas de batterie, nous sommes en quartet avec deux guitares, une contrebasse et un saxophone.

Comment est venue l'idée d'intégrer le saxophoniste Franck Wolf ?
Justement grâce à la formation qu'avait Django à l'époque, quand Grapelli est resté à Londres de 1939 à 1945, je crois, il a créé un autre groupe qui avait un clarinettiste, Joseph Reinhardt à la guitare rythmique, une batterie et une contrebasse. C'est un peu dans cet esprit là que je voulais faire ce nouveau disque.

Lui aussi vient comme toi de l'Est de la France.
Django ? Ah oui Franck (rires) absolument, à côté de Strasbourg.

Vous aviez joué ensemble entre autre au Festival de Colmar en 1999 ?

Oui Franck a participé à un projet qui se nommait Six de Sax qui était sous la direction d'un autre fabuleux saxophoniste : Philippe Guis et ils m'avaient invité pour jouer à 2/3 représentations, notamment à Colmar. Après nous ne nous sommes pas revus avec Franck, nous nous sommes retrouvés il y a quelques mois pour préparer ce disque, les musiciens de Paris sont tous très occupés et je savais que Franck n'avait pas trop de travail, donc je lui ai soumis cette proposition et il a tout de suite accepté avec grande joie.

Tu lui laisses beaucoup de place pour ses saxophones et des morceaux comme Clair de Lune ou Place du Tertre (que tu as écrit) sont bien loin du jazz manouche que l'on pourrait attendre de toi ?
Ca prouve aussi que je ne stagne pas non plus dans cette musique tout en restant dans ce long hommage que je rends à Django sur plusieurs disques et je ne pense pas que ce soit fini. Peut être que dans un prochain disque, dans quelques années je terminerais carrément avec ce qu'il faisait à la fin de sa carrière avec des cuivres, c'est un hommage sur plusieurs passages de sa carrière.

Tu as même permis à Franck de glisser l'une de ses compositions (Victor) ?
Oui je suis tout à fait ouvert à ça, c'est une très belle ballade d'ailleurs, je n'ai pas toujours des trucs très précis dans la tête mais j'ai l'esprit ouvert et si les musiciens ont envie de ramener leurs compositions, c'est avec grande joie que je les accepte. Mais je m'occupe quand même de la direction artistique.

Quand tu te mets à la guitare électrique quels sont les guitaristes qui influencent ton jeu ?
C'est un mélange de tous les genres et de tous les instrumentistes de jazz que j'ai écouté, c'est plus une école une institution qu'un guitariste en particulier. C'est une grande école franco américaine.

On pourrait parfois se croire face à Wes Montgomery ?
Il y en a forcément un peu, il fait partie des maîtres qui nous ont tous touchés. C'est avec plaisir que je glisse une petite note de Wes de temps en temps.

Quel genre de guitare électrique utilises-tu ?

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