Je ne m'en
rends pas trop compte. Peut-être que sur le disque j'ai
posé une voix un peu plus brute. Mais j'ai du mal à
analyser cela.
L'arrivée
de Najah au chant était quelque chose de nouveau pour vous
?
On savait qu'elle chantait bien, mais elle est d'un naturel timide
alors on a dû la convaincre de chanter quelques titres avec
moi, à force de beaucoup de persuasion elle a été
d'accord pour faire des churs et un duo. C'est toujours
enrichissant pour un groupe d'avoir des trucs qui bougent.
On
a coutume de parler d'album de la maturité pour le
3ème et c'est vraiment l'impression que donne Tu vas
pas mourir de rire.
On
ne considère pas cet album comme l'album de la maturité
mais plutôt comme l'album le plus fini, vu qu'on s'est
vraiment arrêté un an pour faire ce disque, et
qu'on n'a pas tourné. En fait, on s'est vraiment posé
pour n'avoir aucun regret au niveau de l'enregistrement. Qu'on
puisse bien prendre le temps de faire vivre les chansons comme
on en a envie ! |
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L'enregistrement
à la maison, est ce vraiment important ?
C'est important d'être dans un contexte où on se
sent bien pour enregistrer, donc on préférait faire
ça à la maison, au calme, où on alternait
les enregistrements, les barbecues, les parties de pétanque,
plutôt que d'être dans un studio parisien où
on est pressé par le temps parce que le studio coûte
cher.
Justement,
ce côté famille, vous l'entretenez ?
Oui parce qu'on vient du milieu associatif. Il y a une association
rock qui existe depuis une dizaine d'années dans notre
village, avec des gens qui savent faire du son, de la sono, des
lumières, un peu de tout et on essaie de travailler tout
le temps avec eux.
Nous
classons cet album dans les "inépuisables", parce
qu'aussi bien musicalement que dans les textes, on peut toujours
y découvrir quelque chose.
Merci, ça fait plaisir d'entendre ça.
Justement,
est ce que vous avez été touchés par la grâce
ou bien le mouvement de contestation était si fort qu'il
vous a poussé à vous surpasser ?
Non, en fait on a vraiment eu le temps de finir nos chansons,
donc c'est un disque qui a été fait dans la joie
et la bonne humeur, même si les propos ne sont pas forcément
gais. On s'est senti bien en l'enregistrant et on est content
de le sentir comme ça.
N'avez
vous pas eu peur après le succès de La trêve
de tomber dans le piège du groupe pour quarantenaire un
peu comme a pu le devenir Louise Attaque ?
On ne se pose pas ce genre de questions. On a fait le disque qu'on
voulait et après, si ça touche des gens de quarante,
trente ou vingt ans, tant mieux.
Le
succès ne vous a-t-il jamais troublé ?
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