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C'était
surtout l'idée de l'album précédent,
celui là excepté le titre Caravane qui est plus
dans l'optique de campement, de liberté, c'est un album
qui voyage moins.
N'y
aurait-il pas comme une fuite en avant chez toi ?
Je ne sais pas. Il y a toujours une certaine forme de fuite
chaque jour. Mais ce n'est pas un disque de voyage, c'est
plus un disque de romantisme, d'alcool ou d'arrêt de
l'alcool, de nuit ou de sentiments amoureux. Un disque de
bagarreur.
Les
ballades tiennent une place importante ?
Un peu plus Bob Dylan (rire).
La Chanson pour Patrick Dewaere tient beaucoup à Coup
de Tête, le film de Jean Jacques Annault ?
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La chanson est
sortie très instinctivement. Je ne sais jamais vraiment pourquoi
je fais les choses jusqu'au moment où je ne me pose plus
de questions et que je sais qu'elles sont faites. Le titre est venu
presque comme de l'écriture automatique. C'est un peu ce
que moi je traversais : j'avais arrêté la clope, l'alcool
et plein d'autres trucs qui m'arrivaient. C'est le sentiment d'un
mec qui vivrait à la minute même qui n'est même
pas au jour le jour mais dans l'instant. Un gars qui prend ce qui
arrive et j'avais l'image de ce type en tête, toute l'émotion
qu'il dégage de très fort et sincère, comme
Léotard ou Bohringer. Il y a tout ce côté un
peu écorché vif qui me plait bien en eux.
Comme
les mexicains enterrent leurs morts, en faisant une grande fête,
cet album est-il une sorte de fin posthume à l'ancien Raphaël
?
Pas du tout. Je le qualifierais plus d'album " en-thume "
parce que je ne me sens pas si fantôme que ça.(rire)
C'est
un grand plaisir d'accueillir certains musiciens de David Bowie
sur cet album ?
Oui, même si personne ne les connaît c'est déjà
pour moi une grande satisfaction.
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Jean
Lamoot, l'un de tes producteurs est encore de la partie, te
sentir en confiance pour offrir les rênes à d'autres
c'est essentiel ?
C'est vrai que j'ai des rapports très affectifs. Aussi
bien avec Lamoot qu'avec Blanc-Francart. Je m'entends bien
avec eux. Quand tu as bossé avec des gens pendant des
mois et des mois tu crées des liens forts avec eux.
En plus ce sont des gens qui ont un talent énorme qui
font partie des meilleurs producteurs français, d'ailleurs
ils sont très demandés. Je me suis crée
une famille musicale.
Tu
sembles tout faire pour éviter d'aller t'échouer
dans la variété française, d'une certaine
manière rester indépendant face à l'image
que tu pourrais dégager ?
J'ai l'impression qu'on est choisi par un truc. On n'est pas
maître de savoir si l'on est variété ou
rock, quels journalistes vont t'aimer ou pas.
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Finalement,
la seule chose qui compte c'est de faire après si on me demande
d'aller là ou ailleurs je dis bien souvent oui car il n'y
a pas de raison de m'interdire quelque chose sous prétexte
d'une image.
Que
penses-tu du parallèle que l'on fait avec Saez te concernant
?
Suite
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