|
Arnaud : Au niveau de la conception des morceaux, on travaille de façon très compartimentée, du fait qu'on enregistre sur la machine et que chacun y travaille individuellement à son tour. Shirley : Oui, mais c'est tout de même toi qui donne l'idée principale de l'arrangement. Mais c'est vrai, au début, on avait peur, parce qu'on n'est pas très tolérant avec les autres musiciens. Au final, le mélange des trois donne Shirley M, quelque chose de nouveau. Arnaud : On ne s'est jamais dit, on va faire un album de trip hop ! Est-ce de la pop, du rock, de la techno ? Avec le recul, je suis assez content de me retrouver dans ce no man's land d'autant plus qu'avec les nouvelles compositions, on part encore dans de nouvelles directions. Mais il est vrai que certains programmateurs de festivals ou de soirées sont parfois désemparés et me demandent plus de précisions. Qui compose ?
Arnaud : L'essentiel est que le morceau qu'on réécoute à trois heures du mat au casque, nous transporte ou pas. Ceux qui ne sont pas de l'ordre de l'évocation sont écartés. …et les paroles ? Arnaud : Les paroles arrivent en dernier lieu, et la voix doit rester un instrument, le sens ne doit pas prendre le pas sur la musicalité. J'ai essayé d'écrire en français, j'avais l'impression de fermer des portes. En fait, je pars de la mélodie que Shirley me chante et j'y adapte des paroles, mais en ce moment, elle me fait des yaourts en allemand, il va falloir que je prenne mon dico… Shirley : Je trouve que les mots en allemand iraient très bien et je suis une fan de Nina Hagen, alors … Regards complices de l'un vers l'autre.
Shirley M sur scène, c'est comment ?
|
