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Oui. C'est la meilleure chose que l'on ait pu faire, sachant le respect que suscite ce label. L'éthique, la manière dont ils travaillent et la liberté artistique que l'on nous donne c'est fabuleux. Tout est beaucoup plus facile pour trouver des contacts à l'étranger alors que c'était cadenassé chez EMI. Je n'ai pas le sentiment d'être apaisé ou accompli mais simplement bourré d'énergie pour défendre cet album. C'est un virage pour nous.

Vous n'êtes d'ailleurs pas tombé dans le piège de vouloir par ce changement de label faire une rupture musicale, The Red Room est en continuité avec le passé ?
Ce que vous dites, je le prends comme un compliment. Il n'y a rien de conceptuel ou de décidé à la base. Il y a une grande part d'intuition et de réaction à nos précédents albums, on a fait un peu le tour d'une certaine manière de produire nous mêmes nos disques, de travailler en auto-production. On avait travaillé jusqu'alors en acoustique il était temps d'aller piocher dans les textures que peuvent donner le travail avec des effets, des amplis, mettre du grain en travaillant différemment du son pur d'un instrument acoustique. Là nous avions besoin de quelqu'un pour participer au chantier
.

Vous parlez beaucoup de simplification pour ce disque ?
Comme nos sonorités sont très denses on a cherché à élaguer. A la fois moins de notes plutôt que plus de notes et même aussi l'éloignement du format habituel couplet-refrain. L'album reste harmonique mais nous avons essayé de nous écarter des sentiers battus.

Vous écartez aussi toute possibilité de single diffusable ?
Ca c'est clair ! C'est risqué mais quand je vois la réaction de notre label cela ne va pas les empêcher de travailler sur l'album car ils y croient et le voient comme un tout.

Pourquoi avez-vous eu ce besoin d'enregistrer votre disque sur bande analogique, de vouloir tout fixer en une prise ?

Je vous corrige, ce n'est pas en une prise mais le groupe ensemble en 3 ou 4 prises d'un morceau, avec très peu d'overdubs. Tout cela pour donner encore plus de relief à nos compositions.

Everybody wants to be loved est un hommage au cinéma de John Cassavetes, qu'est ce qui vous touche dans ses films ?
Cet hommage (à notre échelle) est simplement le fait qu'il le mérite amplement. Outre sa manière de filmer, le cadre qu'il maîtrisait parfaitement, je ne pense pas qu'un autre réalisateur ait pu filmer aussi bien le quotidien tout en faisant ressentir autant les non-dits. Pour moi c'est le super talent de Cassavetes. En regardant pour la trentième fois Opening Night je peux vous certifier que le début est magnifique, cette actrice de 50 ans qui est en pleine crise et qui se remémore en voix off la spontanéité de ses sentiments lorsqu'elle avait 16 ans et que là arrivée à 50 elle a perdu cette naïveté… tout est dit !

Justement est ce que Vénus sera encore un groupe lorsque vous soufflerez vos cinquante bougies chacun ?
Aujourd'hui j'en reverrais ! Cela fait 9 ans que le groupe existe. On pourrait se dire qu'un groupe c'est un truc d'adolescents et qu'après tant de temps il faudrait tourner la page mais je ne crois pas. On ne s'est jamais aussi bien entendu. On se connaît vraiment parfaitement. On apprécie nos talents respectifs et on accepte nos défauts. Il y a de moins en moins de tabous entre nous. On essaye tout, rien n'est mis de coté, il n'y a plus d'égocentrisme.

Pour faire un grand écart cinématographique : Enki Bilal a utilisé le son de Venus sur son dernier film Immortel ?

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