Pascal Bouaziz et Olivier Féjoz ne s'étaient pas
manifestés depuis 3 ans. 3 ans qu'ils ont dû passer
à construire patiemment cet album d'écorchés
vifs, hommage douloureux aux 'petites gens' et à toutes
les vies mal vécues.
La voix désenchantée de Pascal Bouaziz se déroule
librement sur la musique organique et sombre, parfois exsangue,
du groupe d'instrumentistes (un saxo, une contrebasse et la guitare
de Noël Akchote).
Cette voix, servant de longs textes réalistes, presque
constamment parlés, trouve parfois une résonance
poignante dans le traitement du son : les guitares se font puissantes
sur Monsieur, les violons mélancoliques se plaquent au
chant sur Une Vie tranquille et les cuivres pleurent littéralement
sur Quelque part.
C'est un album d'une grande sensibilité artistique et
humaine, sorte de fusion maîtrisée entre paroles
et musiques.
Du post-rock à la Française, mâtiné
d'influences jazz et expérimentales, décrivant la
vie, ses déchirures et ses beautés sombres.
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