Festival des Campagnes, 29/10/2005, Saint Laurent
Nouan (41).
Ce jeune festival profite de l'été
indien pour nous proposer une affiche très rock. Rue d'la
Soif, Béèleska et Burning Heads sont de la partie
pour faire encore monter un peu plus la température.
Mad Circle, le groupe local qui monte,
commence la soirée et peine à nous mettre dans l'ambiance.
Son rock alternatif ne fait pas la différence. Le groupe
est pourtant un habitué de la scène puisqu'il tourne
depuis déjà 5 ans. On reconnaîtra une interprétation
d'un titre de Queens Of The Stone Age, mais l'énergie est
malheureusement absente. On attendait mieux de leur part.
Rue d'la Soif fait partie des groupes à
surveiller de très près. Existant sous cette forme
depuis moins d'un an, ils ont déjà écumé
les salles auprès du meilleur de la scène punko-alternative
: Parabellum, Les Amis d'ta femme, Guérilla Poubelle...
Leur show est impeccable. Ils nous invitent dans leur bal de l'humanité
où se mêlent l'énergie du punk et la mélodie
de l'accordéon. La sauce prend et le public se met à
danser sur des rythmes musette speedés aux amphétamines.
La guitare est incisive et la rythmique bien calée. Les
refrains font figure de slogans libertaires. La formule est déjà
bien rodée. Le dernier Trocson de Parabellum figure au
répertoire et restitue bien l'esprit du groupe.
La soirée se poursuit avec Béèleska.
Devenus une véritable gloire locale, ils sont à
la Beauce ce que Marcel et son Orchestre sont à la côte
d'Opale. Mais ce concert à une saveur particulière
puisqu'il s'agit du 100ème pour le groupe. Force est de
constater que les beaucerons savent ce qu'est la scène,
et ils mettent le feu dès le premier titre. Le public réagit
énergiquement face à un groupe en mouvement constant.
La Papayou et Ali Jackson, devenus des hymnes campagnards sont
chantés en chur. Le champagne est sabré en
fin de concert pour fêter cette 100ème prestation.
Arrive enfin la tête d'affiche de la soirée
: les Burning Heads. Leur actualité est florissante
: un split album avec les UncommonMenFromMars, un album en préparation
ainsi qu'une nouvelle tournée. C'est l'occasion pour les
orléanais de nous faire découvrir un set comportant
quelques nouveautés.
Ils débutent comme à l'accoutumé par Super
Modern World. Suivent des classiques tels que Making Plans For
Nigel, Reaction, Neon Skies. Les incursions reggae sont toujours
présentes : All's Fine et sa fin dub, Handcuffed
Le show est carré. Le groupe est dynamique
et maintient le public en éveil. Ca pogote dur dans les
premiers rangs et le slam est de rigueur. Par contre les jeux
de lumières sont inexistant. Ce choix est étonnant
et finalement judicieux. En effet le groupe est éclairé
par des projecteurs fixes. Cela permet de profiter pleinement
de la musique. La communication entre le groupe et le public en
est facilitée.
Trois rappels seront nécessaires pour nous
assouvir. Freedom Tower du dernier album a fait son apparition
dans la setlist. Les rappels sont aussi l'occasion pour les Burning
de jouer une reprise des Vulgaires Machins.
Une fois de plus, les Burning Heads ont prouvé
que la scène est leur terrain de jeu favori. Qui n'a jamais
vu les Burning en concert ne peut pas vraiment prétendre
avoir déjà vu un excellent concert rock.
Damien.
|