The Dandy Warhols, 07/09/2005, La Boule Noire.
La dernière fois que nous avons croisé
les Dandy Warhols, c'était à l'occasion de la diffusion
de l'excellent documentaire de Ondi Timoner, Dig ! Pendant ce
temps, Courtney Taylor - Taylor et sa bande, reclus dans leur
Odditorium, étaient en train de pondre les dernières
notes de leur nouvel album. Alors la question est de savoir si
le cru live D.W 2005 est toujours aussi capable de chauffer une
armada de rockers entassée.
Réponse vite formulée alors que
le premier rang aboule les applaudissements lorsque le quatuor
de Portland se ramène sur scène. Visiblement cools,
légèrement dans de curieuses vapes, ce soir, c'est
l'occasion de tester ce qui constituera le répertoire de
leur prochaine tournée.
Evidemment, on aura droit à une belle salve
de quelques morceaux phares émanant de leur Thirteen tales
, rutilant psyché deuxième album, avec les tubes
Get off ou Bohemian like you, inévitables à souhait.
On aura aussi la surprise de constater à quel point l'organe
de Dandy Courtney est malléable. Menant sa voix dans le
graveleux à la manière d'un vieux rocker, notre
leader à l'allure grungy étudiée est en train
de nous emmener triper dans l'univers de sa bande.
Accompagnés d'un trompettiste qui retranscrit
bien les ambiances psychédéliques, on a le plaisir
de retrouver le trio infernal du premier album ( Be in, Boys better
, Minnesoter) exécuté dans la parfaite tradition
Dandy. Et les nouveaux morceaux dans tout ça ? Une chose
est sûre, la new wave, pop glam très réussie
de leur opus de 2003 ( Welcome to the monkey house) est retournée
dans les cartons.
En 2005, le Dandy est un rockeur pur à
l'image de ce Smoke it qui n'est pas sans rappeler le R.E.M. période
Monster, le Dandy est délicieusement psychotropique, le
Dandy s'enivre. Enfin, il est en avance, fait les choses pas comme
les autres mais après tout, n'est-ce pas la vraie définition
du dandysme ?
Nicolas.
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