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Les Eurockeenes 2006

18ème édition !

Chaleur et beau temps en prévisions promettent coups de soleil, suées et affluence, et c'est tant mieux. Les 3 jours sont joués à guichets fermés et sur place on se rend compte rapidement que les Eurockéens sont venus en masse cette année, malgré la coupe du monde de football ! Quoi de plus normal, le programme est encore une fois incroyablement dense et les têtes d'affiche sont nombreuses : Deftones, Dionysos, The Strokes, Daft Punk, Morrissey, Depeche Mode, Sigur Ros, Archive ou encore Muse. L'objectif est encore cette année de ne pas en louper une miette car au delà des groupes majeurs, les Eurockéeenes, c'est aussi une multitude de concerts tous aussi importants : les rencontres et créations artistiques (Teitur et Orchestre de Dôle, Dionysos et Synfonietta ou encore Camille et Pascals), les découvertes venant tout droit du Canada ou encore les tremplins font également du festival un événement singulier et riche.

30/06/2006.

Seun Kuti : 18h30 le Chapiteau.

Comme son frère Femi, Seun perpétue la musique de son père Fela Kuti : l'afro beat. Il monte sur scène d'ailleurs avec son groupe Egypt 80 et reprend son répertoire avec une sincérité et une aisance déconcertantes. Il règne une ambiance incroyable sous le chapiteau, la musique est chaude, rythmée, jazzy, dansante. On ne compte pas le nombre de têtes présentes sur scène entre les choristes, les cuivres etc.…Leurs costumes africains sont flamboyants et aux couleurs de leur musique. Seun, très présent, se met torse nu, se déhanche, lève les bras, il est comme possédé et improvise à chaque chanson avec beaucoup de sensualité.
Le spectacle est de plus en plus chaud, une danseuse vient sur le devant de la scène et commence à faire danser ses fesses, Seun réagit rapidement en venant se coller derrière elle… Ils sont chauds les Kuti, pas de doutes…

Arctic Monkeys : 21h, le Chapiteau.

Attention jeunes pousses qui pulsent !!!
Ca devient une habitude aux Eurockéennes (et on ne s'en plaint pas !), la première journée du festival nous offre au chapiteau depuis quelques années, un des groupes rock les plus frais du moment. Après Franz Ferdinand en 2004, Bloc Party en 2005, ce sont les " singes de l'arctique " qui viennent enflammer l'ambiance déjà bien chauffée par Seun Kuti !

Avec 19 ans de moyenne d'age pas besoin de s'échauffer pour attaquer. On branche l'ampli et ça débute à 100 à l'heure ! Ca balance de suite sur des rythmiques simples mais ultra efficaces ! Leur garage se mélange sur certains morceaux avec des mélodies ska. Porté par leur musique, le public ne se trompe pas : ces jeunes là ont de l'énergie et le truc qui fait que vous êtes séduit d'emblée. 50 min plus tard on débranche l'ampli ! Le concert est basé sur un album : à quand le prochain ! On applaudit leur performance.

Dionysos & Synfonietta, 21h55, la Grande Scène.

On se souvient de l'immense prestation de Dionysos, il y a 2 ans aux Eurockennes. Le Synfonietta de Belfort n'est pas non plus passé inaperçu avec Emilie Simon l'année dernière, ou l'alliance de chansons françaises pop électro et la formation plus classique de l'école nationale avait fait des merveilles.
À quel mariage devons-nous nous attendre entre les chansons électriques et ravageuses de Dionysos et la douceur poétique du Synfonietta ?

Hélas ça commence mal…Dés la seconde chanson, panne technique, le groupe s'excite devant nous, mais on ne l'entend pas. Quelques minutes plus tard, ils se rendent comptent du ridicule et des sifflements du public… La situation se rétablit quand même en 10 mn et Mathias ne loupe pas l'occasion pour rattraper le coup et regagner la folie du public, un clin d'œil à un autre artiste français présent à cette édition, il hurle " et je coupe le son ! …et je remets le son !! ". On hurle (pas vraiment en phase mais heureux, coupe du monde oblige) " Al-lez la France, al-lez les bleus !! ", Mathias de plus belle " on va tout péter !! ".

Le concert recommence, Dionysos est toujours aussi généreux sur scène, saute dans tous les sens, fait tout pour le spectacle. Malheureusement encore, le contraste avec le Synfonietta est saisissant, les musiciens, statiques, subissent la fougue du groupe, l'alliance est douloureuse.
Mathias veut absolument mettre le feu, avant de se jeter dans le public, il lance " nous sommes peut-être 60 sur scène, mais vous êtes 30 000, c'est énorme ". Vient le clou du spectacle, Dionysos demande le silence général car " il faut entendre le chat marcher sans griffes sur ces coussinets… ". Toujours pas sortie vraiment de l'enfance…nous non plus ça tombe bien ! On hurle " ta gueule le chat, ta-gueule-le-chat ! " c'est bon de hurler n'importe quoi. Merci Dionysos.

The Strokes, 00h10, la Grande Scène.

Groupe déjà mythique, à l'origine du " Revival " rock depuis la sortie de Is This It, The Strokes est très attendu ce soir. Tête d'affiche avec Daft Punk, Depeche Mode et Muse, le quatuor évolue pour notre plus grand plaisir sur la plus grande scène des Eurock évidemment.

À peine quelques minutes de retard, le groupe entre sur scène sans chichi, c'est parti. Le chanteur attendra 3 morceaux pour s'adresser au public, ému certainement. Il avoue aisément qu'il attendra encore plusieurs morceaux avant de nous montrer ses compétences en français. Le guitariste, tout habillé de blanc, avec son énorme tignasse frisée est impressionnant. Le chanteur, quant à lui, dégage un air désinvolte.

Les trois albums y passent, les tubes s'enchaînent avec une énergie époustouflante. Certaines chansons pourtant à cette heure tardive rappellent la fatigue accumulée, mais les 15 dernières minutes déchaînent la foule et sont à couper le souffle. Même si on attendait un peu plus d'énergie, The Strokes est un groupe talentueux sur scène et méritait un public venu en masse.

Daft Punk, 2h, la Grande Scène.

Trop rare, trop précieux, le concert à ne pas manquer !!

La nuit est tombée depuis plusieurs heures sur la presqu'île du Malsaucy. Les festivaliers s'amoncellent devant la grande scène sur laquelle est érigée une pyramide ! Cinq notes retentissent et se répètent plusieurs fois ! Cette mélodie on la connaît : " Rencontre du troisième type ". Par ces notes, la pyramide fait son appel, deux androïdes apparaissent en son centre! Daft Punk lance le show !

Les grands tubes " around the world " s'enchaînent et se mêlent à d'autres moins connus. Tout est re-mixé et la mise en scène est grandiose. Le show est aussi bien auditif que visuel ! La scène étincelle, les lumières fusent de partout !! De loin la pyramide et son décor forment un grand A qu'on associe aisément l'Apologie de l'électro, de la techno. On Applaudit, on Adore DAft Punk !! Les deux français énigmatiques finissent leur concert, les mains sur le cœur témoignant de l'affection réciproque que porte le groupe à son public. Vraiment un grand moment !! Un des meilleurs concerts des Eurockéennes 2006.

01/07/2006.

Teitur & Orchestre, 17h30, la Plage.

Il vient du Danemark, ils viennent de Dôle. Mariage insolite made in Eurockéennes : étonnant, généreux, talentueux. Il fait chaud sur la plage, le soleil tape fort, les artistes sont éblouis mais pas déconcentrés… Teitur a une voix d'ange et fait face à un public envoûté. Ses chansons pop transpercent le cœur et touchent en plein centre. Il joue de la guitare et du piano et rappelle des artistes comme Rufus Wrainwright, Ed Harcourt, rien que ça. Sensible, discret, peu à l'aise sur scène, il essaye quelques mots en français, prend quelques photos du public avec un jetable. Personnage touchant, il chante un amour perdu sans doute Joséphine et pour terminer une chanson intitulée Night Works. On souhaite à Teitur de bonnes nuits créatives dans le futur.

I Love UFO, 19h, la Plage.

Une formule minimaliste sur-vitaminée !

Les Eurockéennes : c'est quand même avant tout du rock. Les créations qui se multiplient ces dernières années, mêlant groupes pop et orchestres symphoniques, enrichissent la programmation du festival mais à l'image de Teitur, c'est beau mais quand même pas très énergique ! On se réjouit donc de voir débouler les adorateurs d'OVNI sur la plage, venant relancer l'ambiance festive quelque peu tombée auparavant !

De composition française, I Love UFO délivre son punk psyché sans gène. Le trio vit sa musique et on ne peut que plonger avec eux pour les accompagner. La musique est là, les sons sont là ! Leur délires psychédéliques et leurs rythmiques sont envoûtants : c'est expressif, sincère ! L'énergie dégagée de cette scène nous rappelle la prestation de Sonic Youth l'année précédente. " We are alive !", sur ces mots, le chanteur guitariste conclu une belle prestation et nous avertit qu'ils sont là pour déposer leur empreinte !

Katerine, 00h10, le Chapiteau.

On l'avoue, la coupe du monde a eu raison de nous, et la demi-finale est à nous !! Alors du coup on a manqué Camille, mais l'ambiance au village était telle que nous ne regrettons pas. Cependant, le festival se poursuit et l'on doit laisser de côté l'euphorie et se replonger dans la musique…

Vêtu d'un boa rose, une fleur dans les cheveux, la mèche sur le côté, Katerine accompagné de l'ex groupe des Little Rabbits entame son concert plutôt… théâtral. Plus excentrique et mordant que jamais ! Plus singulier et cru, tu meurs !

Katerine nous traite de Schizo, part dans des délires " poétiques " ayant pour thème l'élevage de poulets ou l'éjaculation précoce. Il revient plusieurs fois sur la victoire des Bleus en quart de final : " 1-0 !! Sochaux contre la France ! 1-0 ! " mais non c'était le Brésil enfin… Le groupe improvise une base rythmique, le public cri " on est en demi, on est en demi, on est, on est, on est en demi !! "
Mais revenons à ce qui nous intéresse, les chansons sont vraiment décalées, Katerine chante essentiellement son dernier album pour lequel il dit se sentir très à l'aise sur scène. À l'aise ? oui, cinglé, encore plus … " T'es trop VIP " se transforme en " t'es trop Thierry Henry ", il chante sans retenue, aux grés de ses envies. Viennent les chansons faites pour la scène, aux refrains ravageurs : " et je vous emmerde ", " et je coupe le son " autant d'occasions de crier, de danser et de chanter avec le groupe.

La sauce prend bien, Katerine ne semble pas vouloir partir et remet le son une dernière fois pour notre plus grand plaisir, on partira un énorme sourire aux lèvres !!

Depeche Mode, 22h30, la Grande Scène.

Les stars de ces 18 èmes Eurockéennes enchantent les 30000 personnes venues les voir!

Qui ne connaît pas Depeche Mode, un des groupes qui aura le plus marqué le rock pop des 80 et 90. Les Eurocks ont invité un des plus gros groupe de rock au monde ce samedi soir : difficile de se faire une place devant la grande scène !!

Le show est immense, le charisme de Dave Gahan aussi ! Toujours un brin mégalo, le chanteur et ses copains reprennent l'ensemble des tubes et jouent avec son public. Depeche Mode nous livre un concert sans fausse note, relevé d'un fort jeu scénique. Le son est puissant, le groupe est en forme ! Les fans sont euphoriques. On apprécie aussi le petit clin d'œil du clavier au moment de quitter la scène : Allez les bleus !!
Un concert d'exception !!

Cold Cut, 01h30, la Grande Scène.

Les précurseurs de l'électro en grande démonstration !

On connaît le label Ninja Tune qu'ils ont créé au début des années 90 et qui a déjà révélé de grands noms (The Herbaliser aux eurocks en 2002 ou Mr Scruff, DJ Food…). Ces Messieurs là arrivent sur scène et vous montrent toute l'étendue de leur talent musical et informatique. Installés derrière leurs platines, ils en imposent : C'est un véritable show où la musique et l'image vont de paire. Du grand jeu !

Les images sont tellement calées sur la musique qu'il est presque difficile de savoir si ce sont elles ou l'image qui donne le rythme. Impossible de rester statique ! Cette électro nous arrivent droit dans le corps et la réaction ne se fait pas attendre : tout le monde balance et danse sur les vibrations ! " Les anciens " sont encore là et assurent un max!! Respects !!!

Spank Rock, 02h25, la Plage.

Pour clôturer la journée, Spank Rock, dernière révélation hip hop US, est idéal pour faire la fête. Un mélange étonnant de funk, d'électro, de hip hop. Deux gars aux platines, deux autres au micro, ils font tout pour retenir le solde de festivaliers encore motivés après une journée chaude et riche en événements. La fête est bien au rendez-vous, le cocktail musical est détonnant, les beat sont ravageurs. Impossible de rester à écouter sans bouger des bras et des pieds avec eux jusqu'au bout de la nuit.

02/07/2006.

Blackalicious, 17h, la Grande Scène.

Du lourd sur la grande scène pour le début d'après midi !

Blackalicious ou " black delicious ", c'est tout ce qui est bon dans la musique noire américaine. Energique, rythmée, à tendance soul, la musique du duo californien déferle sur la foule massée devant la grande scène, invitant les festivaliers à jouir de la programmation de cette dernière journée. Grosse impression sur ce groupe qui manque encore de reconnaissance. Gift Gab et Chief Xcel ont fait danser la foule sur des beats énergiques en scandant qu'ils sont venu à Belfort pour voir les gens sauter et taper des mains. Impressionnant aussi le phrasé du chanteur Gift of Gab qui livre ses textes à une vitesse et une facilité déconcertantes.

Aloan, 18h20, la Loggia.

Aloan est un groupe suisse, de Genève plus particulièrement. Comme chaque année on ne peut que se réjouir de l'initiative du festival de mettre sur le devant de la scène des groupes " tremplin " et faire découvrir au public des talents insoupçonnés.

Aloan, c'est une chanteuse charmante, un rappeur-reggae-ragga, un bassiste, un guitariste, un clavier, un batteur et un DJ…Rien que ça !

Des chansons rock tintées d'électro, toutes transportées par la voix de Lyn et rythmées par le hip hop de Sébastien Von Roth, invité d'un concert. Aloan a conquis le public, à suivre donc !

Art Brut, 19h30, la Grande Scène.

Rock brut !

Deuxième programmation sur la grande scène ce dimanche, Art Brut, ne fait pas grande sensation si on les compare aux autres artistes venus se produire.
Le chanteur scande des textes sans fougue, le groupe balance un rock qui n'accroche pas !
A voir quand même le batteur jouer debout ! On ne s'attarde pas devant.

Archive, 21h30, la Grande Scène.

Archive nous livre un des meilleurs concerts des Eurockéennes !

L'un des moments attendus de cette journée est incontestablement la prestation d'Archive. Classieux, les Londoniens arrivent sur scène et installent tout de suite une ambiance électro-psychédélique. Dés les premières minutes les émotions sont fortes ! Darius Keeler et Danny Griffiths orchestrent l'ensemble des musiciens et chanteurs. Les musiques s'étirent, les synthés sont planants, les guitares occupent le fond. On décolle et on voyage dans l'univers d'Archive. Les deux voix des guitaristes se succèdent et signent des performances époustouflantes. Le show est aussi visuel et la mise en scène du concert est épatante. Son puissant et enivrant, lumières saisissantes, on ne reste pas indifférent face à Archive ! On ressort du concert complètement séduit ! Un grand moment !!
Du pur bonheur !!

Sigur Ros, 22h50, le Chapiteau.

Soirée " cocon " aux Eurockéennes ce dimanche, dernier jour du festival. Tout d'abord le rock apocalyptique de Mogwai au Chapiteau à 20h, l'expérience Archive sur la grande scène à 21h30 et maintenant Sigur Ros au chapiteau à 22H50. Que des groupes importants ayant chacun une vision tranchée du rock, un monde musical singulier et intense.

Sigur Ros vient d'Islande et a émergé dans les années 90, moment ou tous les feux étaient braqués sur cette île retranchée, nouvel Eden de créativité musicale. L'exotisme ! Poussé par le succès de Björk ou encore la formation électro Gus Gus, Sigur Ros parvient à séduire un public large grâce à la beauté immense de son premier album Agaetis Birjoen.
Le concert ce soir est à l'image de leur pop étrange : délicate mais aussi puissante et chaotique. Parfois un quatuor de cuivres costumé en soldats rouges traverse la scène et rajoute à la mise en scène des instants majestueux. Le chanteur joue de la guitare avec un archet et rajoute un effet langoureux au chant. La scène est réellement le lieu ou l'énergie des morceaux se dévoile et nous hypnotise.
Concert événement, Sigur Ros affirme son charisme et son talent.

Muse, 00h00, la Grande Scène.

Dernier concert événement des Eurockéennes 2006, 18eme édition. Le public est venu en masse, difficile de faire sa place ! Muse promet de mettre du rythme à cette fin de soirée. La scène paraît presque trop grande pour les 3 artistes : d'énormes ressorts recouverts de plastique sont disposés sur toute la scène, des écrans quadrillés de 3 ou 4 mètres de hauts se trouvent derrière le groupe pour donner des couleurs supplémentaires au show. Pourtant, le chanteur utilisera bien peu toute la superficie, incroyable !

On ne présente plus Muse, trio déjà reconnu mondialement grâce à ses chansons rock puissantes et incomparables.

N'ayant pas assisté au précédent concert de Muse aux Eurockéennes, mon attente était grandissante depuis le début du festival.

Avec du recul, assister au concert de Muse, c'est se rendre compte de l'évident succès du groupe. C'est unique, puissant, beau et terriblement efficace. Les morceaux ont une énergie brute déconcertante. Matthew Bellamy, chanteur et guitariste surdoué, est habillé comme une star avec un pantalon à paillettes. Il nous transporte dans son monde électrique, le show est fantastique, le jeu de lumières impressionnant. De loin ( se rapprocher de la scène relève du suicide…), on contemple le spectacle avec des yeux étincelants.

Leur nouvel album sort le 3 juillet, occasion unique pour tester les nouveaux morceaux mais pas seulement : une sélection judicieuse de titres de chacun des albums est jouée avec fougue et sans retenue. Muse a grandit et prouve qu'il est un groupe majeur.

Nicolas et Jean-Sébastien.

 


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